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Des renforts français envisagés en Afghanistan

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Le gouvernement français semble changer d'avis, après avoir annoncé, depuis plusieurs mois, que les Français n'iraient pas grossir les troupes présentes en Afghanistan. Il semble bien que Nicolas Sarkozy s'apprête à accéder à la demande de Barack Obama, qui lui a téléphoné lundi 30 novembre pour requérir 1.500 soldats supplémentaires. Une conversation téléphonique qui aurait été marquée, selon le communiqué de l’Elysée cité par un blog du Monde Diplomatique, par «une très grande convergence de vues.»

Le 15 octobre dernier, Nicolas Sarkozy déclarait dans une interview au Figaro: «La France n'enverra pas un soldat de plus. Ma conviction, c'est qu'il faut davantage de soldats afghans. Ce sont eux qui seront les plus efficaces pour gagner cette guerre, parce que c'est leur pays

Aujourd'hui, à l'Elysée, le discours change: «Renoncer, ce serait laisser le champ libre au terrorisme et à la violence barbare des fanatiques» et «abandonner un peuple ami qui aspire à la paix», a déclaré le président de la République, lundi 30 novembre aux Invalides.

Comment dire non?

Le Monde rapporte des propos de l'entourage de l'Etat, soulignant: «Nous ne disons pas non à Obama, explique l'entourage du chef de l'Etat. Nous applaudissons à l'orientation qu'il s'apprête à annoncer et nous attendons la conférence du 28 janvier à Londres [sur l'Afghanistan] pour voir ce que les Afghans sont prêts à faire.» Selon cette source, «nous verrons comment faire pour compléter si nécessaire notre dispositif, notamment en matière de formation».

Le Point s'interroge: «Quelle est l'intensité de la pression subie par Nicolas Sarkozy pour envoyer des troupes supplémentaires? Apparemment, elle est assez forte. Suffisamment, en tout cas, pour l'inciter à vaincre ses réticences et à risquer de renforcer dans l'opinion des oppositions à la guerre, qui sont demeurées à ce jour à un niveau très bas, contrairement à ce qui se passe en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Canada ou aux Pays-Bas.»

Le tout sera de jouer sur les mots: la France n'enverra pas des «combattants, mais des formateurs de l'ANA (Armée nationale afghane)». Et si Sarkozy n'accède pas à la demande de 1.500 hommes (3.400 militaires français sont actuellement engagés dans le pays), il ne pourra pas non plus se contenter d'un nombre symbolique.

Une conférence sur l'Afghanistan aura lieu le 28 janvier prochain à Londres, la situation devrait alors être éclaircie.

[Lire l'article complet sur Le Monde.fr]

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Image de Une: armée espagnole en Afghanistan, 2005, wikipedia CC
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