Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times, Politico
Depuis que le président Donald Trump est à la Maison Blanche, plusieurs conseillers ont parlé anonymement à la presse pour décrire ses mauvaises habitudes et ses caprices.«Les fuites venant de la Maison Blanche décrivent le président comme un enfant paumé», a résumé le Washington Post le 27 janvier.
Selon un proche de Trump interviewé par Politico, le président «s'ennuie facilement et aime regarder la télé, et il est important que nous réduisions cela».
En effet, lorsque Trump regarde trop les informations, il se met à piquer des crises, et c'est ce qui s'est passé au sujet de la taille des foules venues assister à son investiture le 20 janvier. Les médias ont dit, à juste titre, qu'il y avait eu plus de monde aux inaugurations de Barack Obama qu'à la sienne. Contre l'avis de la plupart de ses conseillers, Trump a alors envoyé son porte-parole, Sean Spicer, mentir à la presse sur les chiffres.
«Il n'arrive pas à passer à autre chose et il continue de regarder la télé» explique l'historien Douglas Brinley à Politico.
Dans le New York Times, la journaliste Maggie Haberman, qui a interviewé Trump au téléphone, décrit ainsi le quotidien du président, qui se lève avant six heures du matin et commence par regarder la télévision:
«Ses réunions commencent maintenant à 9 heures, ce qui est plus tôt que son habitude, et cela réduit considérablement son temps passé devant la télé. Ceci dit, M. Trump, qui ne lit pas de livres, termine ses soirées en regardant beaucoup la télé.»
Haberman explique que sa femme Melania, qui vit pendant la semaine à New York avec leur fils Barron, passe les weekends à la Maison Blanche mais repart le dimanche, ce qui laisse au président du temps pour regarder les infos en soirée.
«M. Trump a la télé - et son vieux portable Android non sécurisé, contre l'avis de certains de ses conseillers - pour lui tenir compagnie.»
Filmé lors de son premier vol dans l'avion présidentiel Air Force One, on peut voir Trump saluer les photographes, avec en bruit de fond, une pub télé pour de la moquette, le volume à fond:
CNN cuts to Trump. TV is blasting 588-2300 Empire jingle in background. pic.twitter.com/C5hRxeWg8H
— ⓂarcusD2.0 (@_MarcusD2_) January 26, 2017
Plusieurs journalistes ont aussi remarqué que ses coups de gueule sur Twitter étaient en grande partie des réponses à ce que le président regarde à la télé, notamment sur Fox News. Par exemple, le mardi 24 janvier, le présentateur de Fox News Bill O'Reilly a cité des statistiques sur la violence à Chicago et rappelé que Trump avait promis d'envoyer les forces fédérales. Une heure plus tard, le président a tweeté les mêmes statistiques citées par O'Reilly:
«Si Chicago ne règle pas l'horrible "carnage" qui est en cours, 228 fusillades en 2017 avec 42 tués (en augmentation de 24% par rapport à 2016), je vais envoyer les forces fédérales!»
If Chicago doesn't fix the horrible "carnage" going on, 228 shootings in 2017 with 42 killings (up 24% from 2016), I will send in the Feds!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 25, 2017
Même chose pour ses accusations mensongères de fraude électorale. Le vendredi 27 janvier à 7h25 du matin, un certain Gregg Phillipps, un Texan qui prétend avoir des preuves que des millions de personnes ont voté illégalement pour Hillary Clinton pendant les élections, a été critiqué en direct par un journaliste de CNN.
A 8h12, le président a écrit ce tweet:
«J'ai hâte de voir les résultats finaux de VoteStand. Gregg Phillips et son équipe disent qu'au moins 3 millions de votes étaient illégaux. Nous devons faire mieux que ça!»
Look forward to seeing final results of VoteStand. Gregg Phillips and crew say at least 3,000,000 votes were illegal. We must do better!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 27, 2017