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Les regards sont tournés vers le Kremlin après la fuite du dernier épisode de «Sherlock»

Mais dans cette affaire, rien ne semble très «élémentaire».

Sherlock / BBC
Sherlock / BBC

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Telegraph, BBC

La quatrième courte saison de Sherlock s'est achevée, ce 15 janvier, au Royaume-Uni. Le troisième et dernier épisode a été diffusé ce dimanche, et il était d'autant plus attendu que c'était potentiellement le dernier de la série, explique le Guardian. Mais, alors que l'embargo dûment respecté était sur le point de prendre fin ce week-end, certains fans ont pu regarder ce dernier épisode un peu plus tôt que prévu, puisqu'il a fuité sur internet, dès le 14 janvier.

«Nous savons que le troisième épisode de Sherlock a été mis en ligne illégalement. Si vous tombez dessus, s'il vous plaît ne le partagez pas. #PasDeSpoilers.»

Sur son compte Twitter, Sue Vertue, l'une des productrices de la série a confirmé que c'était une version russe de l'épisode qui avait été mise en ligne.

«Une version russe de “The Final Problem” de #Sherlock a été mise en ligne illégalement. S'il vous plaît, ne la téléchargez pas. Vous avez réussi à ne pas vous faire spoiler jusque-là. Vous y êtes presque.»

Faibles audiences

Pour certains le suspect est clair: la chaîne russe Channel One (qui appartient à l'État) qui détient les droits de la série dans le pays. Pour une source interne à la BBC, interrogée par le Telegraph, cette fuite était «plus qu'un accident». Un euphémisme pour dire que quelqu'un souhaitait vouloir nuire à la chaîne britannique.

«Nous avons augmenté tous les dispositifs de sécurité, et c'est pourquoi de telles choses sont si surprenantes.»

Si c'est le cas, cela a peut-être fonctionné. La BBC indique que les audiences ont été les plus faibles de l'histoire de la série, même s'il faudra encore prendre en compte celles des services à la demande.

Le Telegraph indique que le bruit court que «le Kremlin a été énervé par une décision récente d'étendre la production de la BBC en russe, et a menacé l'entreprise de représailles, après la tentative de NatWest de faire fermer des comptes en banques liés à la chaîne russe en anglais, Russia Today».

Mais si certains estiment que c'est une revanche politique, un analyste et économiste britannique se demande si ce n'est simplement pas une erreur. Comme son héros, la BBC, elle, continue de mener l'enquête.

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