Sciences

L'urbanisation pousse des oiseaux au divorce

Et certaines espèces peuvent perdre quasiment la moitié de leur vie fertile dans la manœuvre.

<a href="https://www.flickr.com/photos/22675424@N08/14288419434/"> Troglodyte en mal d'amour</a> | wanderinggrrl via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
 Troglodyte en mal d'amour | wanderinggrrl via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur PLOS ONE, Université de Washington

En banlieue, il n'y a pas que les couples humains qui se désespèrent. Selon une étude menée par cinq chercheurs en sciences de l'environnement de l'université de Washington, l'urbanisation pousse certains oiseaux au divorce et altère très sérieusement leur succès reproductif, vu qu'après leur déménagement, ils ont souvent bien du mal du monde à retrouver de nouveaux partenaires.

«Pour ces oiseaux, le développement des banlieues a un coût caché», explique John Marzluff, l'auteur principal de l'article synthétisant une dizaine d'années d'observations. «Nous les forçons à faire ce que la sélection naturelle n'aurait pas voulu pour eux».

L'addition est particulièrement salée pour les oiseaux chanteurs les plus farouches, à l'instar du troglodyte pacificus et de la grive à dos olive. Lorsque que les forêts qui constituent leur habitat sont transformées en immeubles et en lotissements, ces oiseaux majoritairement monogames doivent aller voir plus loin si le calme y est, en abandonnant au passage partenaire, nid et chances reproductives. Ce qui peut se révéler catastrophique pour certaines espèces, qui peuvent gâcher près de la moitié de leur vie fertile dans la manœuvre.

«Avec l'urbanisation, ces oiseaux s'en vont», ajoute Marzluff, «nous les obligeons à abandonner des endroits qu'ils avaient choisis pour aller autre part, ce qui les empêche souvent de retrouver un nouveau partenaire».

Une démarche qui aurait été totalement superflue s'ils avaient pu rester tranquillement chez eux.

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