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Saurez-vous résoudre les casse-tête des services secrets et géants du web?

Services de renseignements néerlandais, britanniques et Google aiment beaucoup ces petits jeux.

<a href="https://www.flickr.com/photos/darrelbirkett/5068854843/">Spying</a> | DarrelBirkett via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">License by</a>
Spying | DarrelBirkett via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur El Pais

Si vous pensez que vous n'avez rien à envier à James Bond, les services de renseignements néerlandais ont un petit défi pour vous. Pour la sixième année consécutive, pour fêter Noël, l'AIVD, le Service général de renseignement et de sécurité a publié sur son site une série de casse-tête, à résoudre avant le 17 janvier.

Soit vingt-six questions avec au programme des suites logiques à compléter (Démarrage, Aster, Taureau, Inerte, Dîner, ?), des codes à décoder, des mots fléchés, ainsi que des questions sur un texte en elfique, explique El Pais. Pour ceux qui ne parlent pas néerlandais et qui auraient du mal avec les instructions, le quotidien espagnol assure qu'il existe des traductions non-officielles en anglais, en cherchant bien sur les réseaux sociaux.

Ce défi a gagné en popularité au cours des dernières années. De 27 participants en 2011, on est passé à 1.600, l'année dernière. Pour autant, personne n'a jamais réussi à trouver toutes les réponses. Le meilleur score est de 96% de réussite, selon un porte-parole de l'AIVD, cité par l'Algemeen Dagblad.

Les Britanniques se cassent aussi les dents dessus

Alors forcément, avec une telle difficulté, on se demande s'il n'y a pas un autre prix que «la gloire éternelle» et une tasse des services de renseignements pour quiconque en viendrait à bout. Pas vraiment, répond son auteur à RTL Z.

«Mais si vous voulez postuler chez nous, et il y a actuellement des postes vacants, n'oubliez pas de mentionner le casse-tête sur votre CV. Il se trouve que ces casse-tête ont tendance à sélectionner les gens qui conviennent à ces postes.»

Mais les services de renseignement néerlandais ne sont pas les seuls à proposer des casse-tête. Le GCHQ, le service de renseignement britannique, vient de publier un livre (en anglais), contenant 140 pages de codes, casse-tête et défis à résoudre. Des casse-tête créés, là encore par les espions eux-mêmes, et dont une grosse dizaine ont été publiés sur le site de Wired pendant le mois de décembre (attention les réponses se trouvent en-dessous des questions).

L'année dernière, sur les plus de 500.000 participants, personne n'avait réussi à résoudre en entier le casse-tête de Noël de l'agence de renseignements britannique, mais trois personnes, dont un Écossais et un Belge s'en étaient approché.

Google s'amuse

Cette appréciation des casse-tête cependant n'est pas propre aux espions. En 2004, Google s'était fait particulièrement remarquer quand le géant de web s'était offert de grands panneaux publicitaires près de l'université de Harvard et dans la Silicon Valley, où l'on pouvait lire {les 10 premiers nombres premiers consécutifs de e}.com. Si l'on rentrait la bonne réponse (à savoir 7427466391.com) on tombait sur un autre site avec un autre problème qui une fois résolue se révélait avoir été créé par Google pour recruter de nouveaux ingénieurs.

Mais le géant du web s'amuse aussi avec cette technique. Randall Munroe, l'auteur de xkcd et de What If? avait ainsi cherché à savoir combien de cartes perforées il faudrait pour stocker toutes les données numériques de Google et quelle place cela prendrait. Après avoir tenté de répondre à cette question de manière assez scientifique, il avait reçu un colis de la part de Google: quatre cartes perforées.

«Et il y avait des trous. Je me suis demandé ce que ça voulait dire. J'utilise des logiciels et je commence à les lire, et il se trouve que c'est un casse-tête. Il y a plusieurs codes. Je demande à quelques amis de m'aider. On trouve la réponse, et à l'intérieur, il y a un autre code, puis des équations. On résout ces équations, et là, enfin, une réponse officielle de Google à propos de mon article: pas de commentaire.»

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