Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Independent, Le Parisien
Dans la vie de tous les jours, on utilise plusieurs indices pour évaluer notre poids. Certaines mesures très objectives, d'autres plus subjectives. Parce qu'on ne passe pas forcément son temps sur la balance, la taille des pantalons dans lesquels on rentre mieux/pareil/moins bien qu'avant (rayez les mentions inutiles) est un juge auquel on a facilement recours. Pourtant, il est à prendre avec quelques précautions.
Le week-end dernier, Deena Shoemaker, 27 ans, une Américaine de Wichita au Kansas a ainsi posté sur Facebook une photo de six vêtements dans lesquels elle rentre, rapporte The Independent. Problème, ceux-ci sont de quatre tailles différentes allant du 35 au 42.
Dans son message partagé près de 80.000 fois, celle qui explique être constamment confrontée aux discours d'adolescentes et pré-ados qui se trouvent trop grosses, s'emporte:
«Quand vous passez un pantalon de taille 39 en 46, en le labellisant “grande taille”, comment est-ce que je peux lutter contre ça? La retouche de photos, c'est une chose, mais comment les convaincre que le chiffre inscrit sur leur vêtement est aussi un mensonge? Qu'elles ne doivent pas sauter le dîner pendant un mois parce que leur taille de pantalon a dramatiquement augmenté?»
Deena Shoemaker n'est bien sûr pas la première à remarquer ses différences de tailles suivant les marques. En novembre, un article du Parisien s'interrogeait également: «Mais quelle taille de vêtement fait-on réellement?» La journaliste y expliquait que «sur les réseaux sociaux, elles sont de plus en plus nombreuses aujourd'hui à poster des photos d'elles boudinées dans un vêtement... alors que la taille indiquée leur promettait d'y entrer».
Ma soeur elle a acheté un pantalon y'a marqué 40 mais ça me va alors que je fais du 34 et ma soeur elle rentre pas dedans alors kel fé du 38
— em (@waldzrf) 19 septembre 2014
Pantalon en 38 je rentre (pas large mais bien), short en 42, trop petit.
— Captain Sam (@RangerSam) 25 août 2016
En réalité, explique Cathy Xicluna, l'une des fondatrices de Clickndress, au Parisien: «Chaque enseigne a sa cible. Un 38 ne sera pas le même si elle vise les 18-35 ans ou les 45-65 ans. Avec le développement du commerce électronique, ce problème a même pris de l'ampleur. Nous avons désormais plus de choix et zappé l'étape cabine d'essayage. Or, chaque marque a son propre taillant.»
Seul problème, il existe beaucoup plus de vêtements pour les tailles les plus fines qui ne correspondent pas à la morphologie moyenne. De quoi complexer encore un peu plus les femmes. «Arrêtez de dire aux filles que la taille idéale, c'est du 34», professe ainsi Deena Shoemaker. Surtout, si c'est pour en changer.