Après les obstacles technologiques et évolutions techniques de plus en plus complexes à appréhender, les services de renseignement se heurtent désormais à un nouveau problème: Pokémon Go. Du moins au Canada, où il a été demandé aux agents de la Communications Security Establishment (CSE), l'unité de renseignement spécialisée dans la surveillance des télécommunications et des écoutes téléphoniques, de faire attention à leur utilisation de l'application, rapporte The Toronto Star.
Afin de se prémunir de potentielles infiltrations ou vol de données, le CSE a produit une note interne à destination de ses employés, espions et agents. Un mode d'emploi leur permettrait de jouer, tout en leur évitant de se faire repérer ou de se mettre en danger. Car, rappellons-le, l'application Pokémon Go exige à ses utilisateurs de lui fournir leurs données GPS ainsi que l'accès à la caméra de leur téléphone avant de pouvoir commencer à chasser les bestioles. Et, quoi de pire pour un espion que de se faire démasquer –qui plus est au détour d'un Pokéstop?
Utiliser une fausse identité
Le guide conseille ainsi à ses employés de se créer un compte Google dédié à votre quête des Pokémons, d'utiliser un faux noms, une fausse date de naissance. Bref, aucun élément qui pourrait les lier à leur véritable identité. Il demande, par ailleurs, aux joueurs de ne pas utiliser l'application dans les locaux du CSE.
«Le CSE profite de chaque opportunité, y compris la popularité de Pokémon Go, pour partager des informations et des notes sur la sécurité informatique de manière à ce que ses employés ne se mettent pas en danger ou ne mettent pas en danger le CSE, appuie Ryan Foreman, un porte-parole du CSE. Nous souhaitons également signaler que nous avons la certitude que la Team Rocket [une équipe d'agents de la série animée] ne serait aucunement en mesure de passer les tests de sécurité permettant d'obtenir nos services.»