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Et si Donald Trump se révélait un bon président?

Les adversaires du nouveau président élu espèrent qu'ils les surprendra agréablement, comme Schwarzenegger.

Donald Trump en meeting à Sarasota (Floride), le 7 novembre 2016. MANDEL NGAN / AFP.
Donald Trump en meeting à Sarasota (Floride), le 7 novembre 2016. MANDEL NGAN / AFP.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New York Times, The Washington Post, New York Magazine, TheWrap

Mécanisme de défense après une défaite trop difficile à digérer? On trouve dans plusieurs journaux américains de centre-gauche, au lendemain de l'élection de Donald Trump, une poignée d'articles qui posent une question quasiment inimaginable: et si, en fait, il se révélait un bon président? Ou du tout du moins respectable?

«Il est possible pour Trump d'être un bon président», écrit ainsi, dans le New York Times, Richard W. Painter, un ancien conseiller de la Maison-Blanche sous George W. Bush, qui a voté pour Hillary Clinton. Sa chronique est extrêmement –excessivement?– optimiste sur ce que pourrait (ne pas) faire le nouveau président en matière d'immigration, de commerce, de droits des femmes et des minorités...

«D'abord, il ne serait pas arrivé si loin [...] s'il manquait d'intelligence. Ensuite, il sait très probablement ce que le reste d'entre nous savons: la plupart des choses qu'il a promises pour être élues n'ont aucun sens, et pour cette simple raison, il pourrait ne pas les faire. [...] Notre espoir serait qu'il dirige ce pays de la manière terre-à-terre, bien qu'extrêmement imparfaite, dont il a dirigé ses affaires.»

On retrouve aussi sous plusieurs plumes une comparaison entre Trump et Arnold Schwarzenegger, dont l'arrivée au pouvoir en Californie, dont il a été gouverneur républicain de 2003 à 2011, avait effrayé les libéraux. Le Washington Post pointe ainsi qu'après des débuts agités, il avait noué des compromis sur le découpage électoral et la politique carcérale, tenté de mettre en place un système d'assurance-santé et fait passer un texte ambitieux sur la lutte contre le réchauffement climatique. Un parallèle qui avait déjà été fait il y a quelques mois par le New York Magazine, qui estimait qu'«il était difficile de nier que, à la fin de son mandat, Schwarzenegger était devenu un gouverneur très efficace», et que sa quête obsessionnelle de popularité avait eu pour effet positif de l'éloigner de mauvaises idées défendues par son propre parti.

Sous le titre «Un discours remotivant pour l'Amérique, où nous déjà traversé ce cauchemar auparavant», le journaliste du site TheWrap Tim Molloy raconte lui comment, alors qu'il était furieux lors de l'élection de Schwarzenegger, il s'était rendu compte au bout de quelques mois que celui-ci pouvait faire «un très honnête gouverneur».

«Nous avons appris, lentement, lentement, qu'il était une personne nuancée, comme tout le monde, avec des traits positifs que nous pouvions encourager et des traits négatifs que nous pouvions décourager.»

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