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À l'automne 2008, ceux qui avaient dans leur carnet d'adresses le mail [email protected] pouvaient écrire au futur homme le plus puissant du monde. Cinq emails adressés à Barack Obama ou écrits par lui figurent en effet dans les Podesta Emails, les archives de la boîte email de John Podesta, le président de la campagne Clinton, que Wikileaks distille depuis quelques jours.
Ameritech, le nom de domaine de la boîte email en question, est une filiale de l'opérateur AT&T, qui a son siège à Chicago. Comme le note Gizmodo, cette adresse apparaissait déjà lors d'une fuite précédente, les Sony Leaks, dans un gigantesque mail collectif.
Trois de ces emails datent d'octobre 2008 et sont écrits par John Podesta et par Michael Froman, futur conseiller de la Maison-Blanche sous Obama. Ils adressent au candidat démocrate une liste de femmes et de personnalités issues de la diversité susceptibles de travailler pour son administration, l'interrogent sur ses choix de conseillers économiques et le mettent en contact avec l'homme d'affaires Erskine Bowles, qui deviendra en 2010 le coprésident d'une commission chargée de plancher sur la réduction de la dette.
Un autre email est daté du soir même du 4 novembre 2008, jour de l'élection d'Obama –qui ne faisait alors plus guère de doute depuis quelque temps. Podesta y avertit Obama que si, lors de son coup de fil de félicitations, George W. Bush l'invite au G20 prévu une dizaine de jours plus tard, ses conseillers lui recommandent de ne pas s'y rendre.
Un seul des emails, enfin, est écrit par Obama lui-même, qui, depuis son BlackBerry, écrit à Podesta en une seule ligne, le 30 octobre 2008, qu'il répondra à une de ses questions le lendemain.
«Ce compte a été désactivé»
Désireux de vérifier si cette adresse email fonctionnait encore, j'ai évidemment envoyé un email poli à Barack Obama dans la foulée de cette découverte (et apparemment, je ne suis pas le seul). Mais il m'est immédiatement revenu, accompagné de la mention «Ce compte a été désactivé».
Il me faudra donc récupérer la bonne adresse (pas la trop générique [email protected]), mais selon une récente enquête du New York Times sur les habitudes de travail nocturne d'Obama, les emails personnels du président sont désormais «écrits sur un BlackBerry sécurisé à partir d'une adresse connue seulement d'une poignée de personnes».