Quelques heures avant le premier débat qui doit opposer Donald Trump à Hillary Clinton, dans la nuit du lundi 25 au 26 septembre, le New York Times a réaffirmé son choix de soutenir la candidate démocrate. Après avoir publié un billet dans les pages opinion du quotidien, appelant à voter en faveur de l'ancienne secrétaire d'État à la fin de la semaine dernière, le comité en a remis une couche ce dimanche, dans un long article arguant pourquoi Donald Trump ne doit pas être élu président des États-Unis, le 8 novembre prochain.
Le comité editorial revient en longueur sur les différents mensonges du candidat républicain, rappelant notamment les 117 changements politique majeurs sur vingt sujets lors de sa campagne, dont «trois versions contradictoires sur l'avortement en l'espace de huit heures». Il remet également en cause le fait que Donald Trump soit un négociateur hors pair qui permettra à l'Amérique de négocier les meilleurs traités sur le plan national et international, et note que s'il sera effectivement un changement majeur pour le pays et le monde entier, ce n'est probablement pas pour le mieux.
Alors forcément, la conclusion est assez dure pour le candidat républicain quand le New York Times exhorte les électeurs indécis de ne pas porter leur choix sur lui:
«Les électeurs attirés par la force et la personnalité de Trump devraient s'arrêter quelques minutes et prendre en note les qualités exactes qu'il suinte en tant qu'homme politique si audacieusement différent: les paroles en l'air, les railleries violentes envers celles et ceux qui s'opposent à lui, les commentaires dégradants sur les femmes, les mensonges, les généralisations grossières de pays et de religions. Nos présidents sont des exemples pour des générations de nos enfants. Trump est-il l'exemple que l'on veut pour eux?»
Il faut ajouter à ce texte, cet article reprenant une semaine de mensonges (il y en a au moins 31).
One week, dozens of falsehoods: Our guide to Donald Trump's claims https://t.co/ADWtW2qUPw
— The New York Times (@nytimes) 25 septembre 2016
Donald Trump n'a pour l'instant pas officiellement réagi. Il est cependant loin d'être le plus grand ami du New York Times.
My lawyers want to sue the failing @nytimes so badly for irresponsible intent. I said no (for now), but they are watching. Really disgusting
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 17 septembre 2016
Il avait ainsi indiqué qu'il empêchait (pour l'instant) ses avocats d'attaquer le quotidien en justice, après l'interview d'une journaliste sur CNN.