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Nos ancêtres les Gaulois, si chers à Nicolas Sakorzy, étaient animistes, pratiquaient la polygamie pour les plus aisés d'entre eux et contribuaient à une déforestation active des forêts celtiques.
C'est sûr qu'il est plus aisé, d'un point de vue politique, de conserver l'image d'Epinal d'un irréductible et vaillant moustachu, blond comme un viking, prêt à tout pour résister à l'envahisseur romain.
Mais, nous apprend Emile Thévenot dans Histoire des Gaulois (Que sais-je?, 1946), les Gaulois étaient plutôt du genre «moins bruns et plus grands que les Romains, moins blonds et moins grands que les Germains ». Quant à leur chauvinisme, s'ils menèrent en effet de nombreux combats contre les romains, il n'était pas commun à tous les Gaulois qui pratiquaient allégrement le commerce avec l'ennemi, contribuant ainsi à la romanisation.
Enfin, parler de «Gaulois» pour désigner les tribus qui vécurent dans ce qui est aujourd'hui la France a peu de sens. Le terme de «Gaulois» provient d'ailleurs du latin «Gallia», occurence qui désignait les peuples «romano-barbares» qui menaçaient les Romains en... Italie! Les peuples gaulois se caractérisaient d'ailleurs par une forte diversité linguistique (latin, celte, germanique, langues d'oc, langues d'oïl, parlers francs...) et ethniques.
«Les Barbares», comme les surnommaient les Romains, sont donc bien différents de nos souvenirs d'écoliers. La «celtomanie», l'édification du mythe gaulois dans les manuels scolaires et l'imaginaire républicain date d'ailleurs du XIXème siècle, où les romantiques cherchent une inspiration ailleurs que dans les vestiges gréco-romains.