Pour Donald Trump Jr., un des trois fils de Donald Turmp, la crise des réfugiés syriens est extrêmement simple: certains réfugiés sont dangereux, donc il ne faut accepter aucun réfugiés aux États-Unis. Pour résumer son propos, Trump Jr a choisi une analogie susceptible de parler aux Américains moyens: réfugiés = bonbons.
«Si j'avais un bol de Skittles et que je vous disais que trois d'entre eux peuvent vous tuer. Est-ce que vous en prendriez une poignée? Voilà notre problème avec les réfugiés syriens.»
This image says it all. Let's end the politically correct agenda that doesn't put America first. #trump2016 pic.twitter.com/9fHwog7ssN
— Donald Trump Jr. (@DonaldJTrumpJr) September 19, 2016
Trump Jr. a accompagné cette image, qui porte le logo officiel de la campagne de Trump, du commentaire suivant:
«Cette image résume parfaitement la situation. Finissons-en avec l'agenda politiquement correct qui ne fait pas passer l'Amérique en premier.»
«Ce ne sont pas des Skittles»
La semaine dernière, ce fils Trump avait déjà créé la controverse avec une étrange référence aux camps de concentration. Pour critiquer la presse, qui est selon lui dans la poche d'Hillary Clinton, il avait déclaré que si les républicains mentaient autant que Clinton, les journalistes «seraient déjà en train de préparer les chambres à gaz» pour eux.
De nombreux internautes ont répondu au commentaire sur les Skittles avec des photos d'enfants syriens, comme ici:
«Ce ne sont pas des Skittles @DonaldJTrumpJr.»
These aren't Skittles, @DonaldJTrumpJr. pic.twitter.com/h8DXvdFtVM
— Jason Sparks (@sparksjls) September 20, 2016
Le chanteur John Legend, qui est très critique de Trump sur les réseaux sociaux, s'est moqué de la logique fallacieuse de ce tweet.
«Il y a une toute petite chance que n'importe qui puisse être un meurtrier. Débarassons-nous de tout le monde maintenant!!! #trumplogic»
There's a tiny chance that anyone could be a murderer. Get rid of everyone now!!! #trumplogic
— John Legend (@johnlegend) September 20, 2016
Le message de Donald Trump Jr. fait suite à l'arrestation d'Ahmed Khan Rahami un citoyen américain d'origine afghane, suspecté d'avoir fait exploser des bombes à New York et dans le New Jersey le 18 septembre. Bien que Rahami ne soit ni réfugié ni syrien, Trump a fréquemment lié les problèmes de terrorisme aux États-Unis à l'arrivée de réfugiés, et appelé à l'interdiction de tous les musulmans sur le territoire américain.
Serpents
Après les attentats du 13 novembre à Paris, une comparaison similaire avait circulé sur Twitter, mais avec des M&Ms au lieu des Skittles, même si encore une fois, les terroristes n'étaient pas des réfugiés:
«J'ai un bol de dix mille M&Ms, dont dix sont empoisonnés. Combien de gens de gauche bien pensants vont en prendre une poignée? #RéfugiésSyriens»
I've got a bowl of 10000 m&ms, 10 are poisoned. How many of you bleeding heart liberals are gonna grab a handful? #SyrianRefugees
— CowboysDerek (@d_juhl) November 17, 2015
Comme le note avec ironie le journaliste Mehdi Hasan, la comparaison avec des bonbons est peut-être une avancée, dans la mesure où Trump a plusieurs fois comparé les réfugiés à des serpents qui mordent la personne qui les accueille.
«D'habitude, les Trumps comparent les réfugiés syriens à des serpents donc en fait les Skittles, c'est plutôt un progrès.»
The Trumps normally compare Syrian refugees to snakes so I guess Skittles is a step up for them tbh https://t.co/imLSZckjsI
— Mehdi Hasan (@mehdirhasan) September 20, 2016
Trending topic
Beaucoup ont également pensé à l'embarras dans lequel se trouverait bientôt le community manager de la marque Skittles, qui devient malgré elle associée au fils de Trump et à la guerre civile en Syrie.
«Quand le directeur de communications de Skittles découvre pourquoi tout le monde parle de Skittles sur Twitter...»
When @Skittles' PR manager finds out WHY Skittles are trending... pic.twitter.com/2LvFSOniiS
— Michael Scally (@FizzVsTheWorld) September 20, 2016