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Pour gagner la présidentielle, Trump a oublié un léger détail: le terrain

Hillary Clinton compte trois fois plus de bureaux de campagne dans les États clés.

Donald Trump, le 30 août 2016, à Everett dans l'État de Washington. MATT MILLS MCKNIGHT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Donald Trump, le 30 août 2016, à Everett dans l'État de Washington. MATT MILLS MCKNIGHT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur PBS, The Washington Post

À un peu plus de deux mois de l'élection présidentielle américaine, Hillary Clinton compte toujours quelques longueurs d'avance sur Donald Trump dans les sondages, mais surtout un large avantage sur le terrain. Selon le décompte de PBS, la candidate démocrate compte 291 bureaux dans des États clés quand son adversaire républicain en possède tout juste le tiers (88).

«Ce contraste est un test pour le modèle de campagne conventionnel et pointe les différences de méthodes des deux candidats. Clinton penche vers l'aspect data-driven, et machine de terrain qui a fait gagner deux élections à Barack Obama. Trump, à l'inverse, insiste qu'il n'a pas besoin des tactiques de campagne traditionnelles pour remporter l'élection, mettant en avant son écrasante victoire lors des primaires acquise avec une petite équipe et peu de dépenses.»

La campagne de Donald Trump assure néanmoins qu'elle devrait faire une partie de son retard dans les prochaines semaines, en ajoutant 132 bureaux un peu partout dans le pays. Mais comme le souligne PBS «manquer de tant d'infrastructures alors que l'on vient de passer la fête du travail [début septembre aux États-Unis, ndlr] est sans précédent. Pour l'emporter, l'équipe Trump espère que leur candidat pourra réécrire les lois du terrain.»

Avoir des bureaux de campagne n'a pas forcément pour but d'attirer des électeurs, rappelle le Washington Post, mais permet plutôt aux volontaires d'avoir un lieu pour se regrouper et couvrir une certaine zone encore et encore.

«Les électeurs qui ne sont pas chez eux à un certain moment, le seront lors d'un autre week-end. Le jour de l'élection, vous avez un certain nombre de personnes qui connaissent le quartier et peuvent s'assurer que les électeurs ciblés aillent bien voter.»

Et le quotidien américain de rappeler que ce point sera particulièrement important pour Trump qui s'appuie sur les hommes blancs et non diplômés, un groupe moins enclin à se rendre aux urnes que les femmes blanches éduquées, qui, elles votent principalement Clinton.

Par ailleurs, si Trump vient tout juste de commencer à dépenser de l'argent dans des spots télévisés, Clinton a déjà largement adopté cette technique et continue de le faire.

Pour le Washington Post, Trump a longtemps cru (et croit peut-être encore) que l'élection pourrait être gagnée de la même façon que les primaires, à savoir «s'appuyer sur sa popularité pour se construire un noyau de soutiens qui peut battre des adversaires divisés». Son problème aujourd'hui, c'est qu'il ne lui reste que soixante-dix jours «et qu'il commence tout juste à mettre sa campagne en place».

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