Sciences / Égalités

Quels aliments vous font sentir bon sous les bras?

Du fin fond des âges immémoriaux et de la moiteur des grottes aux parois décorées, nos ancêtres ont un conseil: il ne faut pas manger trop de pâtes et de pain pour que notre sueur ait une odeur agréable.

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Embracing arms | Racineur via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Evolution & Human Behavior

En plein pic de chaleur, la découverte pourrait faire des heureux: les hommes consommant beaucoup de fruits et de légumes ont une transpiration que les femmes jugent olfactivement agréable. Ceux qui se bâfrent de gras et de protéines (viande, œufs, tofu) ont eux aussi une sueur charmante pour le nez du sexe opposé. Par contre, que les amateurs de pâtes (avec ou sans vraie recette de la carbonara) n'en prennent pas ombrage, mais la sueur considérée comme la plus malodorante est celle que génère un régime riche en glucides.

Telles sont les principales conclusions d'une étude menée par quatre psychologues de l'Université Macquarie, en Australie, en passe d'être publiée dans Evolution & Human Behavior –revue qui héberge parmi les meilleurs articles scientifiques traitant, pour faire très court, des traces laissées par l'évolution dans nos comportements actuels.

Dans le cas qui nous occupe, ces traces sont des pigments présents dans diverses espèces de fruits et de légumes, les caroténoïdes, de puissants anti-oxydants permettant, par exemple, au système immunitaire de tourner à plein régime en endommageant un minimum nos cellules par de vilains radicaux libres. Un gage, en d'autres termes, d'une santé aussi reluisante que l’œil d'un poisson frais.

Et c'est cette relative bonne santé que les femmes sont capables de détecter dans la sueur des amateurs de verdure, sueur qu'elles estiment douce, sucrée, voire détentrice de «vertus médicinales», selon les résultats des questionnaires collectés par les scientifiques. Pour appuyer un peu plus leur hypothèse, ces derniers se sont aussi intéressés à la colorimétrie cutanée des hommes à la transpiration jugée la plus plaisante: plus la peau de leur visage contenait du jaune, dû à leur consommation de caroténoïdes, plus leur transpiration sentait bon.

Un régime riche en graisses et en protéines semble aussi produire une transpiration engageante, vu qu'il s'agit de sources de calories très appréciables et que les femmes ancestrales avaient tout intérêt à se rapprocher d'hommes pourvoyeurs de ressources, en particulier énergétiques.

Par contre, une alimentation riche en glucides, notamment complexes (pain et pâtes) semble produire une transpiration beaucoup plus forte et désagréable. Pourquoi? Probablement parce que la place qu'ils occupent aujourd'hui dans notre alimentation est assez récente à l'échelle de l'évolution –avant la domestication du blé, voici environ 9000 ans, les humains en consommaient très peu–, ce qui pourrait les rendre plus perturbants pour l'équilibre des milliards de micro-organismes peuplant notre peau en général, et celle de nos aisselles en particulier.  

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