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En Syrie, on en a encore la preuve, la guerre chimique aura bien lieu

La BBC publie les images de plusieurs personnes touchées par l'attaque d'une bombe au chlore à Alep.

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Les images parlent d'elles-mêmes. La BBC a publié une vidéo d'un peu moins de deux minutes où l'on voit de nombreuses personnes dans un hôpital d'Alep, en Syrie, dans la nuit du 10 au 11 août, être soignées. La plupart d'entre elles respirent avec des masques à oxygène et ont l'air exténuées, les yeux parfois rougis. Un adolescent qui arrive à l'hôpital semble se plaindre de douleurs à la poitrine. La chaîne britannique assure avoir vérifié l'authenticité de ces images. Interrogé, un médecin indique avoir vu de nombreuses personnes arriver depuis une trentaine de minutes, «beaucoup d'entre elles venant après l'explosion d'une bombe au chlore dans cette zone»

«Quand nous avons examiné les victimes, nous avons réalisé que c'était dû au chlore. Elles sont de tout âge, il y a des personnes âgées, des enfants et des jeunes enfants.»

L'explosion a eu lieu dans un quartier d'Alep tenu par les rebelles. La BBC n'indique cependant pas qui est responsable de ces attaques.

C'est loin d'être la première fois que des attaques au chlore ont lieu en Syrie. Les premières mentions d'attaques au chlore remontent à 2014, quand les États-Unis déclaraient avoir des «indications évoquant l'utilisation d'un produit chimique industriel toxique, probablement du chlore», à Kafarzita, dans le centre du pays. L'Obs était alors revenu sur son utilisation depuis la Première Guerre mondiale et les conséquences qu'il peut avoir. Son usage comme arme de guerre est d'ailleurs interdit par la convention sur l'interdiction des armes chimiques signée en 1993, et entrée en vigueur quatre ans plus tard. La Syrie fait partie des États qui ont ratifié ce traité.

Les deux camps mis en cause

Quelques semaines plus tard, Le Monde publiait une enquête accusant le régime Assad de mener des attaques chimiques au chlore contre les rebelles.

En mars 2015, l'armée syrienne était accusée par une ONG d'en avoir perpétrée de nouvelles à Sarmine, dans le nord du pays. Au même moment, les autorités du Kurdistan irakien affirmaient avoir des preuves que l'État islamique avait lui aussi eu recours à des bombes au chlore par le passé.

Deux mois plus tard, La Croix évoquait de nouvelles attaques au chlore de la part d'un régime syrien affaibli. 

Plus récemment, au début du mois d'août, une organisation humanitaire évoquait une nouvelle attaque chimique au chlore, qui aurait blessée une trentaine de personnes.

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