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La lose ultime: il enchaîne 150 rendez-vous Tinder et reste célibataire

Sebastian Stadil s'est lancé dans une drôle d'expérimentation en tentant d'automatiser ses réponses sur le site de rencontres. En vain.

 LIONEL BONAVENTURE / AFP
LIONEL BONAVENTURE / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur medium, Washington Post, Arvix

«Je suis un mec petit, gros et chauve dont le seul mérite est de ne pas être un tueur à la hache». C’est ainsi que se présente Sebastian Stadil, un timide ingénieur californien dans un article publié sur Medium intitulé À la recherche de l’Unique: comment j'ai obtenu 150 rendez-vous amoureux en quatre mois.

Après une rupture amoureuse, ce romantique de 31 ans décide de se lancer à l’assaut de Tinder et de ses «matchs» tentateurs pour dégoter la femme de ses rêves. Après avoir optimisé sa photo de profil en fonction du nombre de «likes» obtenus sur l’application, Sebastian Stadil passe à la vitesse supérieure.

À défaut de pouvoir séduire par ses talents d’orateur, il met à profit ses aptitudes de geek. Il créé alors un algorithme chargé de sélectionner puis de discuter automatiquement avec ses futures conquêtes. Au total près de 203.000 profils sont passés en revue par le robot fleur bleue de Sebastian, soit six pour cent de la population féminine de San Francisco.

L'application Tinder de Sebastian gérée par un robot (Capture d'écran Medium)

A l’aide de subtiles punchlines telles que «puis-je te tenter en te proposant quelques pâtisseries?», l’apprenti Appollon fait mouche et collecte un total de 150 rendez-vous amoureux en quatre mois seulement. Seulement voilà, malgré les efforts démiurges de Sebastian Sadil pour trouver l’élue de son cœur, le jeune homme reste bredouille et affiche toujours désespérément son célibat. La seule femme qui lui a vraiment plu a fini par confesser après cinq rendez-vous qu'elle n'était pas prête à s'engager.

«La drague en ligne ne nous aide pas vraiment à faire des efforts relationnels, conclut l’amant éconduit. On a en permanence la sensation que l'on peut trouver quelque chose de mieux ou de tout simplement différent. Quand on a des relations communes avec la personne que l'on séduit, il y a davantage une réputation à tenir donc notre comportement s'en ressent

Séduire sur Tinder, un calvaire pour les hommes

Le Washingon Post, qui s’est emparé de cette cocasse confession d’un enfant du siècle, tire un autre enseignement: le potentiel de séduction sur Tinder diffère radicalement selon le genre de l'utilisateur. Une femme obtiendra un rendez-vous en quelques clics tandis qu'un homme faire défiler interminablement les profils pour espérer obtenir un verre.

Sebastian Stadil

Pour appuyer son propos, le journaliste du Washington Post s'appuie sur une étude scientifique menée par quatre chercheurs sur les comportements genrés sur Tinder. Créant deux profils témoins sur Tinder, les chercheurs ont constaté que le profil féminin recevait 8.242 matchs tandis que l'homme en récoltait à peine 532. A contrario, les femmes écrivent plus spontanément des messages privés, preuve selon Gareth Tyson, un des principaux rédacteurs de l’étude, «qu'elles sont plus attentives lors de la sélection». 

Pour avoir une chance d'aboutir à un rendez-vous, les valeureux enquêteurs préconisent l'originalité lors du premier message. Et pour cause: un quart des messages envoyés sur Tinder se réduisent à un simple «Hello» ou «Hey».

L'originalité, une stratégie qu’avait pourtant bien adoptée notre gentleman célibataire Sebastian Stadil qui ne souhaite pas publier le code source de son robot-dragueur mais accepte de le céder en privé «s’il est demandé gentiment». Mesdames, si on vous propose une pâtisserie sur Tinder, vous voilà prévenues!

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