Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Wired, USA Today
Aux États-Unis, les jours de soldes les plus réputés sont toujours lié à une fête (Saint-Valentin, Pâques, Independance Day, Columbus Day, Veterans Day...). Amazon vient de réussir à être l’exception qui confirme la règle sur le net, observe la magazine Wired, en créant sa propre fête. L’ogre de la grande distribution a réédité le 12 juillet 2016 son opération Prime Day (ce qui n’a pas échappé à L’Express ni au Telegraph), chamboulant ainsi tout le calendrier habituel des soldes aux États-Unis, fait remarquer USA Today.
Des chaînes comme Walmart, Target, Sears, Banana Republic et Gap ont répliqué en proposants des réductions quelques jours avant et après le Prime Day. Le 11 juillet par exemple, Gap ou The Limited ont lâché 60% de réductions. D’autres comme Walmart ont choisi de ne pas faire payer les frais de transports pendant une semaine, quel que soit le montant des achats.
La concurrence prend d’ailleurs soin de ne pas parler de «Prime Day» mais de «Black Friday July», explique à USA Today Howard Schaffer, le patron de Offers.com, faisant référence au Black Friday, le jour de lancement des achats de fin d’année et synonyme de prix cassés, qui a lieu le dernier vendredi de novembre, au lendemain de Thanksgiving.
L’événement d’Amazon a été créé en 2015, à l’occasion des 20 ans de la firme. Des promotions sont proposées toute la journée aux abonnés, avec de nouvelles ventes flash démarrant toutes les quinze minutes, un modèle proche de celui du géant chinois Alibaba et son Singles’ Day («journée des célibataires»). Pour la première édition, en une journée, l’entreprise avait réalisé 2% de son chiffre d’affaires trimestriel, soit 34,4 millions de produits vendus et 398 achats par secondes. Des chiffres qui ont lui ont permis de dépasser tous ses précédents records de vente des Black Friday.
Prime Day Gives Retail a Boost: It wasn’t quite Black Friday in July, but Amazon’s Prime Day did provide a bo... https://t.co/0VevWoUCdM
— Mehul (Mike) Patel (@TheMehulPatel) 12 juillet 2016
Pour Amazon, cette opération représente aussi une opportunité de fidéliser la clientèle. En proposant un essai gratuit de trente jours lors de cette journée promotionnelle –test sur lequel la concurrence s’est également alignée– aux clients, la firme réussit son pari: 73% des essais se prolongent sur un abonnement payant. Il s’agit d’un point crucial dans la stratégie d’Amazon, puisqu’un abonné Premium dépense en moyenne 1.200 dollars contre 500 pour un simple consommateur, qui, lui, n’a pas accès à la livraison en un jour ouvré, voire en une heure grâce au service Prime Now. À ce jour, soixante-trois millions de clients, soit un sur deux, sont abonnés à la version premium, dont l’engagement annuel coûte environ 100 dollars. Prudence néanmoins au moment de céder à l’essai gratuit. Il faut bien penser à désactiver le renouvellement automatique.