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Méfiez-vous des crèmes solaires

Aux Etats-Unis, 40% des crèmes les mieux notées sur Amazon ne sont pas des produits adéquats.

MYCHELE DANIAU / AFP
MYCHELE DANIAU / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Washington post, JAMA, BFM, France Info

Aux Etats-Unis, près de la moitié des crèmes solaires les plus populaires ne remplissent pas les critères basics de sécurité, fournis par l'Académie américaine de dermatologie, selon une nouvelle étude relayée notamment par le Washington Post. L'étude, publiée par Shuai Xu, de l'université de Northwestern, au sein de l'Ecole de médecine, s'est concentrée sur les produits les plus populaires sur Amazon: 40% des mieux notés ne sont pas des produits adéquats.

Pour l'être, il faudrait que la crème ait un large spectre (qu'elle protège contre les rayons UVA et UVB) qu'elle ait un indice de protection solaire (SPF) de minimum 30 et qu'elle soit résistante à l'eau et à la transpiration.

Mais le chercheur explique que beaucoup de consommateurs se focalisent sur des aspects plus superficiels: la texture, l'absorption, l'odeur... D'autres critères pour les acheteurs incluent aussi la performance (le potentiel bronzage) et la compatibilité avec les peaux sensibles etc.

«Les crèmes solaires ne sont plus vues comme des produits à part entière, explique le Washington Post, mais se présentent sur le marché comme des produits hydratants, ou des produits cosmétiques. Cette ambiguité marketing des crèmes solaires permet plus que jamais aux consommateurs d'y avoir accès, mais créé aussi une très grande confusion.»

En France, l'association UFC-Que Choisir vient justement de porter plainte contre cinq fabricants de crèmes solaires pour enfant, dont la protection est jugée  «insuffisante».  

L'association de consommateurs a publié le 5 juillet une étude sur les crèmes pour enfants: après avoir testé 17 produits (indices 50 et plus), elle a estimé qu'un tiers des crèmes n'offrait pas la protection annoncée sur l'emballage. Et elle porte plainte contre cinq marques: Clarins, Bioderma, Biosolis, Alga Maris et Lovea.

Deux jours plus tard, l'association Cosmed, qui représente les PME de la filière cosmétique, dénonçait dans un communiqué une «désinformation manifeste des consommateurs et des distributeurs de ces produits solaires», assurant être «en mesure d'affirmer que la position de l'UFC-Que Choisir est erronée.» Selon Cosmed, les tests effectués par l'UFC-Que Choisir ont fait l'objet d'une «erreur de méthode», rapportait France Info le 7 juillet.

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