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Double bonne nouvelle: la France a gagné, et elle a enfoncé les Anglais

Outre-Manche, l'écart entre la prestation des Bleus face à l'Islande et celle des «Three Lions» suscitait la consternation.

Un supporter anglais après l'élimination contre l'Islande, le 27 juin 2016. PAUL ELLIS / AFP
Un supporter anglais après l'élimination contre l'Islande, le 27 juin 2016. PAUL ELLIS / AFP

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Sortis au tour précédent par l'Islande (1-2), les Anglais tenaient à savoir s'ils avaient perdu contre plus fort qu'eux (l'Islande avait déjà fini en deuxième position dans sa poule et s'était qualifiée pour ce tournoi sans passer par les barrages) ou s'ils avaient vraiment connu l'une des plus grosses humiliation de leur histoire. Visiblement, les experts d'outre-Manche ont désormais la réponse à leur question après la facile qualification française. Une réponse assénée à coups de blagues.

«Je ne vois pas pourquoi on était si critique envers l'Angleterre. Regardez à quel point la France a du mal à jouer contre l'Islande.»

«Le résultat rend tout cela pire pour tous les supporters anglais.»

«Cela place la plus grande humiliation de l'histoire du football anglais dans une perspective toute nouvelle et encore plus humiliante.»

«L'Angleterre et France ont toutes deux encaissé deux buts contre l'Islande. La preuve qu'il n'y avait aucun écart entre les deux équipes.»

Certains en ont profité pour se moquer du sélectionneur anglais, une fois de plus:

Et les Français en ont profité pour se manquer des Anglais tout court.

Pas vraiment connus pour leur retenue, les médias britanniques étaient visiblement du même avis. Et dans les lives, les supporters anglais se sont lâchés. Dans celui du Guardian, un certain Adam explique lui aussi que ce match a mis «la prestation anglaise en perspective, comme si le Pays de Galles [qualifié pour les demi-finales malgré sa défaite au premier tour contre l'Angleterre, ndlr] n'avait pas déjà fait ça vendredi».

Du côté de la BBC, les supporters semblaient plutôt dépités et énervés. Sahil, qui pensait ainsi «ne pas pouvoir se sentir plus mal qu'après le match de l'Angleterre», le résume assez rapidement ensuite: «J'avais tort». Pour James, «chaque but de la France rend la performance anglaise plus pitoyable».

Après le premier but français, le journaliste du tabloïd The Sun expliquait que, comme contre l'Angleterre, l'Islande tentait des touches longues vers la surface de réparation, «mais contrairement à l'Angleterre, les défenseurs français ne se sont pas liquéfiés et n'ont pas lâché leur marquage. Au lieu de ça, ils ont simplement renvoyé le ballon. Tu vois, Roy, c'est comme ça qu'il faut faire».

À la mi-temps, il essayait d'imaginer à quoi aurait pu ressembler une rencontre entre la France et la sélection d'Hodgson:

«Pourquoi l'Angleterre ne pouvait pas faire la même chose? Aussi stupide que ça puisse paraître, je pense toujours que si l'on n'avait pas encaissé une égalisation aussi rapide et si on avait montré qu'on en avait, on aurait pu faire ce que la France a fait. Mais on a jamais eu le bénéfice de ce but rapide, et on n'a jamais pu se détendre. Ceci dit, la France nous aurait annihilés, pas vrai?»

En début de seconde période, le journaliste du Daily Mail expliquait que c'était peut-être «frustrant pour les supporters anglais de regarder ce match, étant donné que la France montre aux Trois Lions comment il faut jouer contre l'Islande. Les Français ont été impressionnants ce soir, leurs mouvements géniaux et ils se sont créés pas mal d'occasions et ont saisi leur chance». Autant dire que si les Islandais n'ont sans doute pas apprécié regarder cette prestation de leur sélection nationale, «ça n'a pas été beaucoup mieux pour les Anglais».

Sur le site de la BBC, Dennis estime de son côté qu'il semble que «l'Islande a rendu un gros service à l'Angleterre. Ç'aurait été catastrophique pour les hommes de Roy Hodgson». Et visiblement, le journaliste de la BBC était du même avis. «Peut-être que si l'Angleterre avait réussi à tenir le score pendant plus de 45 secondes à Nice, lundi, ils auraient été capables de décortiquer l'Islande. Pour se faire défoncer par la France ensuite.»

Promis, chers supporters britanniques, ce ne sera que partie remise.

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