Sciences / Boire & manger

Le trajet maison-école influence les achats de junk-food des enfants

Les enfants et jeunes ados sont clairement influencés par leur exposition aux boutiques et aux fast-foods sur le trajet de l’école.

<a href="https://www.flickr.com/photos/roolrool/4546054513/">Les trajets de l’école vers la maison sont plus susceptibles d’être associés à un achat que le trajet du matin/a&gt; | Rool Paap via Flickr CC </a><a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
Les trajets de l’école vers la maison sont plus susceptibles d’être associés à un achat que le trajet du matin/a> | Rool Paap via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Canadian Journal of Public Health, Eurekalert, FoodNavigator

Une étude a déjà montré que la présence de fast-foods dans un rayon de 150 mètres autour d’une école augmentait le risque d’obésité des élèves de 5%. Jason Gilliland, chercheur à l’Université de Western, au Canada, a voulu avec son équipe analyser plus précisément le rôle de la malbouffe dans les déplacements: grâce à des données de géolocalisation, il a cherché à savoir comment l’exposition à des points de vente de junk-food pendant les trajets vers l’école influence les achats des enfants/jeunes ados.  

Pour l’étude, publiée dans la revue Canadian Journal of Public Health, 654 participants, âgés de 9 à 13 ans, habitant à Londres et dans le comté de Middlesex, au Canada, ont été équipés d’un GPS, pour suivre leurs déplacements pendant deux semaines. À chaque fois qu’un élève s’approchait à moins de 50 mètres d’un magasin ou d’un restaurant pouvant vendre des aliments «malsains», l’appareil enregistrait le «temps d’exposition». Les élèves avaient aussi un «journal d’activité», pour enregistrer tous leurs achats de junk-food pendant ces trajets.

Résultat: la proximité des points de vente a bien sûr «un effet significatif» sur les achats. Et, surtout, la durée d’exposition augmente beaucoup les chances de faire un achat, passant de 1,7% pour moins d’une minute d’exposition à 16% pour seize à dix-sept minutes. Les trajets de retour, de l’école vers la maison, étaient plus susceptibles d’être associés à un achat que les trajets d’aller (sans doute parce qu’après une journée d’école les élèves ont plus faim et plus de temps pour grignoter!).

Environnement alimentaire

Jason Gilliland explique dans un communiqué que «cette étude fournit des preuves solides que l’environnement alimentaire influe sur les comportements d’achat de nourriture. Contrairement aux études antérieures, ces résultats apportent une forte précision, grâce à l’utilisation de la technologie GPS pour capter plus précisément l’exposition».

Contrairement à ce que l’on pourrait croire au premier abord, l’équipe a aussi constaté que les déplacements en voiture, avec des adultes, donc, étaient encore plus susceptibles de donner lieu à un achat de junk-food que le déplacement à pied ou en vélo. «Cela suggère la puissante influence que les parents peuvent avoir sur les habitudes alimentaires de leurs enfants, et la nécessité d’en avoir conscience. Cela montre aussi qu’un mode actif de voyage peut être plus sain, non seulement pour l’activité physique, mais aussi pour la nutrition», explique encore Jason Gilliland.

Par contre, l’exposition à de la junk-food pendant le trajet en bus n’a pas mené à plus d’achats de malbouffe (car sortir du bus scolaire en cours de trajet n’est pas autorisé). Pour lui, c’est une nouvelle preuve que des politiques devraient être adoptées pour «limiter la concentration de points de vente de malbouffe autour des écoles».

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