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Le Brexit peut-il compromettre le tournage de «Game of Thrones»?

Une grande partie de la série est tournée en Irlande du Nord... et bénéficie de fonds européens à la création

Jon Snow dans la saison 4 de Game of Thrones
Jon Snow dans la saison 4 de Game of Thrones

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Foreign Policy, The Independent

Et si c’était le seul argument de nature à faire basculer le referendum sur la sortie de la Grande Bretagne de l’Union européenne? Selon The Independent, une victoire des partisans du Brexit aurait une influence possible sur l’avenir de Game of Thrones.

La série culte produite par HBO est tournée en grande partie en Europe et notamment en Irlande du Nord (donc au Royaume-Uni), qui fournit un paysage idéal pour planter le décor du Royaume des Sept Couronnes avec ses forêts, ses châteaux et ses vallées... L’une des plus impressionnantes scènes de toute la série, la «bataille de Winterfell» dans l’avant-dernier épisode de la saison 6, a d’ailleurs été tournée en Irlande du Nord. Et on le sait peu, mais des fonds régionaux de développement européen sont injectés dans la production de la série.

Comme l’explique le site Foreign Policy, cet argent public soutient la production audiovisuelle qui crée des emplois sur place. Or, si les Britanniques sortent de l’Union, la production de la série et, plus généralement, les producteurs américains seraient moins incités à tourner en Irlande du Nord. L’acteur écossais Daniel Portman qui incarne dans la série le personnage de Podrick Payne (vous ne vous en rappelez sans doute pas, c’est l’écuyer de Tyron Lannister) a, par exemple, pris part à la campagne en faveur du «Remain», le camp de ceux qui veulent rester dans l'Union.

Une atteinte à la création?

Des scènes de Game of Thrones ont également été tournées en Espagne, en Croatie ou à Malte. Au-delà du cas symbolique de la série dont la saison 6 s’achève dimanche prochain, l’Europe a participé par l’intermédiaire de ses organisations à financer la création audiovisuelle britannique ou américano-britannique, notamment le film Carol ou le documentaire Amy, consacré à la vie d’Amy Winehouse.

Les professionnels du secteur ne s’y sont pas trompés et ont signé massivement une lettre rappelant que «la Grande Bretagne était non seulement plus forte en Europe, mais plus imaginative et plus créative», ce que le Brexit compromettrait. «Sortir de l’Europe serait un saut dans l’inconnu pour des millions de Britanniques qui travaillent dans les industries créatives, et pour les millions de plus chez eux et à l’étranger qui bénéficient de la croissance et de la vitalité du secteur culturel» du pays.

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