Santé

Rien n'y fera, vous dormirez moins bien la première nuit dans un nouvel endroit

Vous n'y pouvez rien, c'est une question de «survie».

<a href="https://www.flickr.com/photos/schnappischnap/8969004201">L'insomnie guette naturellement lors de la première nuit à l'hôtel</a> | Benjamin Watson via Flickr CC <a href="CREDIT">License by</a>
L'insomnie guette naturellement lors de la première nuit à l'hôtel | Benjamin Watson via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Forbes

Le film de Sofia Coppola, Lost In Translation, prend désormais un tout autre sens. On comprend mieux pourquoi Bill Murray erre en pleine nuit dans les couloirs de son hôtel tokyoïte. S'il ne trouve pas le sommeil lors de sa première nuit japonaise, c'est d'abord la faute à son hémisphère gauche, pas au décalage horaire. Explications.

La chercheuse Masako Tamaki, professeure à la Brown University, a fait dormir trente-cinq jeunes volontaires à deux reprises dans le même laboratoire, et cela à une semaine d'intervalle. Une fois leurs cerveaux scannés et la profondeur de leurs sommeils mesurées, il en ressort que les difficultés à s'endormir n'apparaissent que la première nuit, rapporte le site Forbes.


«Si la plupart des gens ne dorment pas bien leur première nuit dans une chambre inconnue, c'est que la moitié de leur cerveau reste debout tandis que l'autre dort plus profondément», a résumé Masako Tamaki dans une récente étude publiée dans la revue Current Biology. C'est l'hémisphère gauche qui reste le plus éveillé, selon cette étude. Mais prudence, la grande majorité des cobayes était droitier, ce qui mène les chercheurs à ne tirer aucune conclusion de ce point de vue là.

Une fois pas deux

Ce dont ils sont sûrs cependant, c'est que ce phénomène de première nuit –le FNE, «the First Night Effect»– est scientifiquement prouvable. Les deux expériences auraient pu se dérouler à un mois d'écart, le résultat aurait été le même, certifient-ils La sensation de première nuit n’apparaît pas la seconde fois. Le cerveau photographie très bien les lieux. 

Rien ne sert ainsi de rejeter la faute sur la qualité du matelas ou sur la petite lumière du couloir qui s'engouffre sous la porte de la chambre. Cette insomnie passagère ne correspondrait qu'à «un acte de survie au sein d’un environnement inconnu et potentiellement dangereux».

Les cobayes ont notamment été soumis à une série de «bips» aigus tournant en boucle pendant leur nuit. Résultat : ils ont été beaucoup plus dérangés lors de la première. Alors que l'activité de l'hémisphère droit reste stable, celle de l'hémisphère gauche est radicalement différente. Les sens semblent donc plus aiguisés en territoire hostile.

Dès lors, quels conseils prodiguer pour apaiser cette première fois, qui paraît inéluctablement cauchemardesque ? Si vous êtes amenés à voyager dans la même ville, demandez le même hôtel ET la même chambre. Ou encore mieux, réservez la nuit précédente afin d'être en forme le jour-J. Pas toujours simple.

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