Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Journal of Health and Social Behavior, Université d’État du Michigan
Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université d’État du Michigan et de l’Université du Texas, les noirs américains font face à un risque de déclin cognitif lié à l’âge 2,52 fois supérieur à celui des blancs.
L’étude, dirigée par la sociologue Zhenmei Zhang et financée par le gouvernement fédéral, se fonde sur un échantillon nationalement représentatif de 8.946 personnes. Elle court sur une période de douze ans, de 1998 à 2010. Au début de l’enquête, les participants étaient âgés au minimum de 65 ans.
Pour les chercheurs, cette disparité raciale est largement due à des inégalités sociales, pour certaines apparaissant dès l’enfance. En particulier, le fait d’être né dans le sud des États-Unis, où les traces de la ségrégation sont encore particulièrement saillantes, est un facteur d’importance. Viennent ensuite les disparités scolaires –en tendance, les noirs américains sont moins diplômés que les blancs, même si ce fossé est en train de se réduire, notamment chez les femmes– et les différences de revenus et de statut socio-économique.
Disparités raciales
Par contre, les différences d’ordre purement sanitaire –les noirs sont ainsi plus touchés que les blancs par le diabète et les maladies cardiaques, et sont plus à même de subir les excès d’une consommation d’alcool et de tabac– relèvent de facteurs secondaires, selon l’équipe de Zhang:
«Les politiques sociales visant à augmenter les ressources éducatives des communautés à bas revenu, soutenir économiquement les étudiants pauvres et leurs familles, améliorer les résultats des lycéens et des étudiants et éliminer les discriminations à l’embauche pourraient réduire significativement les disparités raciales en matière de déclin cognitif lié à l’âge.»
Son étude avance même un chiffre: une fois tous ces facteurs socio-économiques effacés, le risque de démence sénile des noirs ne serait plus que de 1,45 fois supérieur à celui des blancs.