Partira, partira pas? Alors que les Britanniques vont devoir voter le 23 juin pour savoir s'ils souhaitent ou non rester dans l'Union européenne, un autre acteur vient de faire son entrée: Facebook.
The Atlantic raconte que les Britanniques avaient jusqu'à ce mardi 7 juin pour s'inscrire sur les listes électorales. Trois jours plus tôt, le vendredi 3 juin, Facebook a commencé à encourager les membres inscrits sur son réseau à s'inscrire «en affichant un rappel en haut de leur fil d'actualité».
Et devinez quoi? Les autorités britanniques ont soudainement connu un pic d'inscriptions en ligne ce jour-là (le dernier pic correspond à l'ultime jour d'inscription pour cette élection). 192.000 personnes se sont enregistrées pour voter, soit plus du double des inscriptions les jours précédents.
En regardant un peu plus en détails, on remarque que ce sont principalement des jeunes personnes qui se sont inscrites, comme cela a pu être remarqué sur Twitter:
On Friday, Facebook prompted "Register to vote".
— dan barker (@danbarker) 5 juin 2016
Maybe coincidence, but here's how voter reg stats changed. #euref pic.twitter.com/ZjOdHfbv3l
Presque deux-tiers de ces inscriptions (62%) l'étaient pour des personnes de moins de 34 ans. The Atlantic rappelle néanmoins que ce 3 juin était le dernier jour pour que les personnes vivant en Irlande du nord pouvaient s'inscrire, et que ces chiffres ne sont qu'une corrélation. Reste que «la hausse chez les jeunes renforce l'hypothèse Facebook».
Quant à savoir si tout cela aura une influence sur le référendum. Le Guardian indiquait en avril que les électeurs les plus jeunes étaient plus favorables à un maintien dans l'UE. Ce 7 juin, l'Express indiquait de son côté que la participation des électeurs les plus jeunes pourrait bien décider du sort du Royaume-Uni.
Tout cela ne veut pas dire que Facebook penche d'un côté ou de l'autre. Le réseau social n'a d'ailleurs pas pris de position équivoque sur le sujet. D'autant que ce n'est pas la première fois qu'il pousse les électeurs à s'inscrire ou à voter. Mais comme nous le rappelions après les élections municipales britanniques en mai 2016, si une participation plus forte est toujours bonne à prendre, l'influence grandissante de Facebook sur ces élections n'est pas forcément une bonne nouvelle à long terme.