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Le sexe en réalité virtuelle n'est plus un fantasme et a plein d’avantages

Ce qui tenait autrefois de la vision futuriste est aujourd’hui promis à un bel avenir.

À l'Adult Entertainment Expo de Las Vegas, le 20 janvier 2016. John M. Glionna / AFP.
À l'Adult Entertainment Expo de Las Vegas, le 20 janvier 2016. John M. Glionna / AFP.

Temps de lecture: 2 minutes

À sa sortie en 1992, le long métrage Le Cobaye avait retenu l’attention des spectateurs et est resté depuis ancré dans l’imaginaire collectif. Une bonne partie du film portait sur la réalité virtuelle. On pourrait croire que l’émergence de cette nouvelle technologie, représentée de manière alors un peu effrayante, eût été le centre d’attention. Et non: c’est la scène de sexe virtuel qui avait à l’époque fait les gros titres.

Bien que le sexe en réalité virtuelle tenait alors encore du fantasme, c’est aujourd’hui une réalité promise à un bel avenir.


Le sexe virtuel des années 1990.

On se rappellera Oscar Wilde:

«Dans le monde, tout se réfère au sexe, sauf le sexe. Le sexe, c’est le pouvoir.»

Cette situation est toujours d’actualité en 2016. Le sexe est présent dans de nombreux aspects de nos vies. Rien d’étonnant, alors, qu’il s’insinue aussi dans nos réalités virtuelles. Nous pourrons bientôt faire n’importe quoi sans quitter notre salon. Bref, pour paraphraser Oscar Wilde: nous avons le pouvoir!

Pas surprenant non plus que l’industrie du porno ait des vues sur la réalité virtuelle. Selon le magazine Fortune, Pornhub, l’un des sites pornographiques les plus fréquentés, reçoit 60 millions de visiteurs par jour. Le site propose déjà de nombreuses vidéos immersives nécessitant l’utilisation des casques Google Cardboard ou l’Oculus Rift, le plus célèbre des casques de réalité virtuelle.

Comme pour n’importe quel film pornographique, les vidéos sont préenregistrées, mais tournées avec des caméras à 180 ou 360 degrés. Avec son casque, l’utilisateur est plongé dans la scène.


Des gens découvrant le sexe en réalité virtuelle pour la première fois.

Cybersexe

Un autre secteur touché par ce phénomène concerne la sphère des simulations et des sites de rencontre. Il est ici possible de se glisser dans la peau de n’importe quel avatar, mâle, femelle, humain ou pas, et d’interagir avec d’autres avatars au gré d’une large palette d’activités explicites à la portée d’un simple clic.

Ce genre de site est avant tout conçu pour ceux qui cherchent à pratiquer le sexe sans attachement émotionnel et de manière anonyme… ou ceux qui apprécient de cultiver leurs fantasmes dans un univers de fantasy.

Pour ceux en recherche de sexe virtuel et interactif avec leur vrai(e) partenaire, l’industrie a également tout prévu. Il existe de nombreux sextoys connectés, pour hommes et femmes, qui se branchent à un simple port USB d’ordinateur. De toute évidence, l’industrie du porno devrait aussi miser sur ces objets connectés.

La femme en polyester

Il est possible de combiner virtuel et réel avec une poupée «robotique». Elles sont bien loin des caricatures de poupées gonflables d’autrefois. Il est aujourd’hui possible de se procurer un modèle plus vrai que nature, synthétique, mais présentant toutes les caractéristiques les plus recherchées. Certains vont jusqu’à proposer des articulations en animatronic. Dans un futur proche, il sera même possible de télécommander ces robots.


Les robots-sexe.

Certains penseront peut-être que le développement du sexe en réalité virtuelle donne moins d’importance aux relations interpersonnelles, mais il y a de nombreux avantages. Ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ne peuvent pas sortir de chez eux, ou ceux qui manquent de confiance en eux pourront sans doute y trouver satisfaction.

Cela pourrait même se révéler d’une importance stratégique en contribuant, par exemple, à rétablir un semblant d’équilibre dans certains pays où des millions d’hommes peinent à trouver une partenaire. On pourra aussi considérer la réalité virtuelle comme une option supplémentaire, venant compléter les services rendus par les textos, le téléphone, le sexe par webcam…

The Conversation

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