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EgyptAir avait resserré ses dispositifs de sécurité après plusieurs incidents

Des menaces et accidents sans liens directs avec le crash du vol MS804 avaient poussé la compagnie égyptienne à davantage de prudence.

<a href="https://www.flickr.com/photos/levien66/9180758747/">Un avion de la compagnie Egyptair à l'aéroport deManchester, le 30 juin 2013</a> | Aero Pixels via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/">License by</a>
Un avion de la compagnie Egyptair à l'aéroport deManchester, le 30 juin 2013 | Aero Pixels via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times

«Nous allons abattre cet avion.» Il y a deux ans, l'avion du vol MS804 qui s'est écrasé en Méditerranée le 19 mai 2016, a fait l'objet d'une menace claire, taguée sur le bas de sa carlingue. Mais le New York Times rappelle qu'il ne s'agissait pas d'un avertissement de la part des djihadistes. Cette inscription, accompagnée des mots «traitre» et «meurtrier», étaient en réalité adressés au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. L'avion visé était en effet immatriculé «SU-GCC», les lettres «CC» se prononçant en anglais comme le nom de famille du général qui a renversé Mohamed Morsi.

Mais au-delà de ce triste hasard, la compagnie aérienne EgyptAir a connu un incident en mars dernier qui l'a obligé a revoir ses dispositifs de sécurité. L'un des avions a été détourné et forcé à atterrir à Chypre par un homme atteint des troubles psychologiques et portant une fausse ceinture d'explosifs. Slate Afrique rappelle que l'incident s'inscrivait dans une longue série de catastrophes aériennes touchant EgyptAir.

Sécurité discrète

Parmi les mesures prises, l'emploi d'agents de sécurité qui, à l'inverse de ceux des compagnies américaines, ne sont pas armés et ne portent pas d'uniforme de la compagnie, mais une tenue bien plus passe-partout: une veste de costume noire sur une chemise blanche. En charge de gérer les passagers qui poseraient problème et de vérifier l'identité de tous les membres d'équipage, «ils viennent d'horizon variés et gagnent un salaire raisonnable d'environ 400 dollars [356 euros] par mois», selon le New York Times. Les questionnements de la presse internationale autour des trois agents de sécurité présents à bord du vol MS804 a soulevé une vague d'indignations en Égypte. 

Les raisons du crash restent pour l'heure inconnues. Les enquêtes des autorités françaises et égyptiennes sont toujours en cours. On sait toutefois que les détecteurs de fumée se sont bel et bien déclenchés dans le cockpit et à l'avant de l'avion selon le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA), mais aucune piste ne prime pour l'instant sur les autres à en croire les enquêteurs.

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