Le palmarès du 69e Festival de Cannes a été annoncé, dimanche 22 mai, par le jury présidé par le cinéaste australien George Miller. Il était composé des réalisateurs Arnaud Desplechin et László Nemes, des acteurs et actrices Kirsten Dunst, Mads Mikkelsen et Donald Sutherland, de l'actrice et réalisatrice Valeria Golino, de l'actrice et chanteuse Vanessa Paradis et de la productrice Katayoon Shahabi.
Palme d'or: I, Daniel Blake de Ken Loach (Royaume-Uni)
Il s'agit de la deuxième Palme d'or pour le réalisateur britannique, après celle remise en 2006 au Vent se lève par un jury présidé par Wong Kar-wai. Il rejoint donc Francis Ford Coppola, Bille August, Emir Kusturica, Shohei Imamura, les frères Luc et Jean-Pierre Dardenne et Michael Haneke dans le club des cinéastes deux fois palmés.
Ce qu'on en a pensé: «Ken Loach est solidement assis sur la branche maîtresse de son cinéma, consacré avec une générosité incontestable à souligner les effets d’un capitalisme sans foi ni loi. [...] I, Daniel Blake est un honorable film de Ken Loach, sans plus.»
Grand Prix: Xavier Dolan pour Juste la fin du monde (Canada)
Ce qu'on a pensé: «Un film peu aimable, teigneux, strident et malheureux. Un film pourtant où, par le détour d’autres mots et d’autres corps, Xavier Dolan atteint peu à peu une vérité, une émotion qui sont bien ceux qu’il cherche, par des voies différentes, depuis J’ai tué ma mère.»
Prix de la mise en scène: Olivier Assayas pour Personal Shopper (France) et Cristian Mungiu pour Baccalauréat (Roumanie)
Ce qu'on a pensé de Personal Shopper: «Personal Shopper est sans doute le film le moins consensuel de la compétition. C’est aussi assurément le plus audacieux, le plus complexe –et aussi, en espérant que cela ait encore un sens à Cannes, le plus travaillé par l’amour et la confiance dans le cinéma.»
Ce qu'on a pensé de Baccalauréat: «Mungiu, avec beaucoup de force et une grande émotion qui peu à peu s’installe à mesure qu’on accompagne ces protagonistes dans la toile d’araignée de leur quotidien, donne à éprouver les exigences et les incertitudes de la morale.»
Prix du scénario: Asghar Farhadi pour Le Client (Iran)
Ce qu'on en a pensé: «Le Client est sans doute le meilleur film de ce cinéaste, meilleur en tout cas que les surestimés A propos d’Elly et Une séparation, sans parler du complètement sans intérêt Le Passé. Le réalisateur privilégie toujours, hélas, les manigances scénaristiques sur les puissances de la mise en scène.»
Prix d'interprétation féminine: Jaclyn Jose pour Ma' Rosa de Brillante Mendoza (Philippines)
Ce qu'on en a pensé: «Monde tour à tour brutal et chaleureux, monde de la survie à tout prix, l’univers de Ma’ Rosa est pourtant décrit avec une sorte d’affection, une manière sans complaisance mais sans moralisme de prendre acte d’un état d’urgence où il serait obscène de se poser en donneur de leçons.»
Prix d'interprétation masculine: Shahab Hosseini pour Le Client d'Asghar Farhadi (Iran)
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— Festival de Cannes (@Festival_Cannes) May 22, 2016
Prix du jury: American Honey d'Andrea Arnold (Royaume-Uni)
Ce qu'on en a pensé: «L'inconnue Sasha Lane est une révélation. [...] On pourra trouver à American Honey mille défauts. Chacun d’eux et eux tous ensemble font un cinéma infiniment vivant.»
Caméra d'or: Divines de Houda Benyamina (France)
Ce qu'on en a pensé: «Un film shooté aux stéroïdes des clips rap et de la mythologie gangsta.»
Caméra d'or pour Divines de Houda Benyamina !! Bravo à toute l'équipe #quinzaine2016 pic.twitter.com/R1vyYaOxAf
— Quinzaine des Réal. (@Quinzaine) May 22, 2016
Palme d'or du court-métrage: Timecode de Juanjo Jimenez (Espagne)