Tech & internet / Monde

Facebook sera-t-il le facteur X de la présidentielle américaine?

Les électeurs américains s’informent sur Facebook. Or le réseau social est accusé de ne pas être neutre.

<a href="https://www.flickr.com/photos/frankdekleine/11762831134/in/photolist-iVrzTm-mTqtEQ-iwCnjZ-57SmDd-oGRmwd-2aczUX-cit6nE-dWmrHe-pee74f-nJFecd-8VsRAw-dVWooq-7er9a7-expXrT-8aXAY9-jc3Cfe-dibbhQ-pLt6Hn-8J9eS8-dNmzr4-n6prJX-a24W6f-mc7ydc-r16Ny8-8fAos9-dVWodW-57pb1e-iNtUwx-f5pXH4-E9v6os-a9rHKx-iwvQWj-dC9D58-cU6Wc3-oWs6ic-diG5MH-agH1ns-dZ162u-rjjnc6-nzYKZu-6bk8qL-rtb3jx-7Mdfvx-qnDLm6-ahCGVL-7dNx8o-5TGd3W-88Xgis-E9vyHC-r2ZUGc">Facebook assure qu’il n’essaiera pas d’influencer le vote des électeurs américains lors de l’élection présidentielle de novembre</a> | Frank de Kleine via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">License by</a>
Facebook assure qu’il n’essaiera pas d’influencer le vote des électeurs américains lors de l’élection présidentielle de novembre | Frank de Kleine via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Pew Research Center

Facebook a-t-il délibérément supprimé des informations sur des sujets conservateurs de son service Trending? L’accusation portée le 9 mai par Gizmodo continue de faire parler. Facebook a admis que des humains étaient bien (en partie) responsables de la sélection de ces sujets, Mark Zuckerberg a assuré que tout la lumière serait faite sur cette affaire et des sénateurs américains souhaitent obtenir des réponses sur la façon dont Facebook gère cette colonne.

Pour comprendre pourquoi cette affaire fait tant de vagues, il faut d’abord se pencher sur l’importance de Facebook dans nos vies. Au cours de son enquête 2015, le Pew Research Center avait découvert que 63% des utilisateurs américains de Facebook (soit 41% des adultes américains) expliquent consulter les informations sur le réseau social. Les chiffres diffèrent ensuite selon les affiliations politiques. Le Pew Research Center a depuis publié de nouveaux chiffres:

«En janvier [2016], nous avons appris qu’environ un Américain sur quatre (37%) avait appris des choses sur l’élection au cours de la semaine précédente sur Facebook. Les Démocrates progressistes ont plus tendance à expliquer que c’est le cas que les conservateurs ou les modérés et Républicains progressistes.»

Neutralité

C’est loin d’être la première fois que l’on se pose la question de l’influence du réseau social sur de futures élections. Facebook a déjà montré qu’il était capable de pousser les gens à aller voter mais assure qu’il n’essaiera pas d’influencer le vote des électeurs américains lors de l’élection présidentielle de novembre. Une partie des employés s’est pourtant posé la question de savoir s’il fallait intervenir pour stopper Donald Trump mais, dans un communiqué, Facebook a ensuite assuré qu’il comptait rester neutre.

Reste que, même si Facebook tente de rester neutre, en allant sur le réseau social, cela ne veut pas dire que votre fil d’actualité le sera, explique Emily Bell, directrice du Tow Centre pour le journalisme numérique à l’école de journalisme de Columbia:

«Si vous consultez l’actualité sur Facebook, vous allez voir le même type d’informations revenir. [...] L’algorithme de Facebook essaie de savoir ce que vous aimeriez bien voir. On vit dans ce que Eli Pariser appelle les “bulles de filtres”

cover
-
/
cover

Liste de lecture