Une enquête sur les soupçons de fraude à l'élection présidentielle afghane estimerait à 47% au lieu de 54,6% le pourcentage de voix obtenu par le président sortant Hamid Karzaï, selon le Washington Post. La Commission des plaintes électorales (ECC), sur le point d'annoncer les résultats officiels de la présidentielle du 20 août dernier, est ainsi devancée par les rumeurs d'un deuxième tour en perspective.
L'ECC, dont certains memebres sont nommés par l'Onu, passe en revue des montagnes de bulletins douteux, et devra rendre son verdict définitif vendredi soir— verditct déjà qualifié de «sidérant» par un officiel.
Ce retournement quant à l'estimation des voix remportées par Karzaï a un effet considérable sur les délibérations actuellement en cours dans l'administration Obama pour savoir comment les Etats-Unis doivent agir dans le pays. Cette nouvelle donne pourrait à terme remédier au soupçon d'illégitimité qui plane sur les partenaires du gouvernement américain
En même temps, un nouveau scrutin pourrait aussi empirer la situation, notamment si des accusations de fraude pèsent à nouveau ou si le vote doit être repoussé à cause de l'hiver. Dès le début du mois de novembre, avec l'arrivée des grands froids et de la neige, l'échéance serait difficile à tenir, en particulier dans le nord du pays souligne RFI. C'est pourquoi il faudrait que le scrutin se tienne le plus tôt possible. C'est ce que prône Said Tayeb Jawad, ambassadeur d'Afghanistan aux Etats-Unis, et premier haut responsable afghan de ce niveau à envisager ouvertement le scénario d'un deuxième tour. Officiellement, la Constitution voudrait que le scrutin ait lieu dans les deux semaines suivant l'annonce des résultats définitifs.
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Image de Une: Un soldat allemand et un garçon afghan Ruben Sprich / Reuters