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Donald Trump sur la tuerie du Bataclan: «Si Sarah Palin avait été dans la salle...»

Le candidat républicain à l'investiture s'est une nouvelle fois servi des attentats du 13 novembre pour défendre le port d'armes.

Donald Trump à Tampa (Floride), le 14 mars 2016. Brian Blanco / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP.
Donald Trump à Tampa (Floride), le 14 mars 2016. Brian Blanco / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP.

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Donald Trump est un récidiviste. Il y a quelques semaines, le candidat républicain à l'investiture avait, dans un entretien à Valeurs actuelles, estimé que la libre circulation des armes aurait permis d'éviter le massacre du Bataclan, où 90 personnes sont mortes sous les balles de trois kamikazes le 13 novembre dernier, lors des attentats qui ont fait 130 morts à Paris. Durant un meeting à Tampa (Floride), où a lieu ce mardi 15 mars une primaire décisive, il a déclaré lundi, sur ce ton à la fois familier et brutal qui est le sien:

«À Paris, 130 personnes ont été brutalement tuées. Et Paris, comme vous le savez probablement, a une des lois les plus dures concernant le port d'armes –vous ne pouvez pas avoir une arme, il n'y a que les sales types qui ont le droit car personne ne vérifie. Ce qui s'est passé, c'est qu'ils sont rentrés et ont tué 130 personnes: pan, pan, pan. [...] Il n'y avait pas de balles allant dans la direction opposée. Si Todd Palin avait été dans cette salle –oubliez Todd, surtout maintenant–, si Sarah Palin avait été dans cette salle, si quelqu'un avait été dans cette salle avec un flingue à son côté, alors des balles auraient pu aller dans la direction opposée. Vous n'auriez pas eu cela. Vous auriez peut-être eu quelque chose... Peut-être aussi qu'il n'y aurait pas eu d'attaque: on ne va pas attaquer si on sait qu'on va se faire tirer dessus.» (l'extrait concerné commence à 1h26' dans la vidéo ci-dessous).


L'étrange allusion à Todd et Sarah Palin, fervents défenseurs du port d'arme, s'explique par le fait que l'ancienne candidate à la vice-présidence, qui devait intervenir lors du meeting, a dû partir précipitamment pour se rendre au chevet de son épouse, victime d'un accident de motoneige.

Dans l'entretien accordé à Valeurs Actuelles, Trump déclarait: «J'ai toujours une arme sur moi. Si j'avais été au Bataclan, je peux vous dire que j'aurais ouvert le feu.» «Malheureusement la France n'est plus ce qu'elle était, et Paris non plus», ajoutait-il ensuite.

Trump avait déjà souligné au lendemain des attentats du 13 novembre que, si les personnes présentes au Bataclan ce soir-là avaient eu des armes, «la situation aurait été différente».

«Quand vous voyez qu'à Paris –qui a la législation la plus dure au monde contre les armes– personne n'avait d'arme si ce n'est les méchants... Personne n'avait d'armes, personne! Ils les tuaient un par un et seulement ensuite les forces de l'ordre sont entrées et ont pu tuer les terroristes.»

Il avait aussi tweeté en janvier, après l'attaque qui avait coûté la vie à douze personnes au siège de la rédaction de Charlie Hebdo: «N'est-ce pas étrange que la tragédie ait eu lieu à Paris, dans un des pays où la législation est la plus dure contre le port d'armes?» Un commentaire étrange quand on se souvient précisément qu'une des victimes, Franck Brinsolaro, policier d'élite et garde du corps de Charb, était armée.

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