Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Newsweek, The Guardian, Transparency International
Au moment où la Fifa élit ce vendredi 26 février son nouveau président, les chiffres sonnent comme un terrible avertissement. 69% des amateurs de football ont perdu confiance dans l'organisation internationale (12% ne se prononcent pas), et seulement 50% estiment qu'elle est en mesure à l'avenir de changer son image. D'après le sondage mené par Transparency International (TI) et Forza Football auprès de 25.000 supporters répartis dans 28 pays, les nombreux scandales de corruption qui pèsent sur la Fifa et notamment son ancien président Sepp Blatter, aujourd'hui suspendu de «toute activité liée au football» pendant six ans, ont fait beaucoup de mal au football.
Ainsi, 57% des sondés estiment que le football est plus corrompu que les autres sports. Cette perte de confiance se ressent de manière générale partout dans le monde. Toutefois, les pays d’Amérique du Sud sont les plus enclins à critiquer la Fifa, là où ceux qui ont accueilli, ou qui vont accueillir la Coupe du Monde (Russie, Qatar), semblent plus optimistes.
Côté français, 63% des sondés ont déclaré ne plus avoir confiance en la Fifa. Un résultat qui reste sous la moyenne mondiale de 69%. En Europe, les Britanniques sont les plus sceptiques (76%), suivis des Suédois (75%) et des Italiens (60%).
Un sentiment de trahison
L'élection de ce vendredi parviendra-t-elle à faire changer les choses? On peut en douter. L’écrasante majorité (60%) a déclaré ne vouloir aucun des cinq candidats en lice (le Sheikh Salman Bin Ibrahim al-Khalifa, Gianni Infantino, Jérôme Champagne, Ali Bin Al-Hussein, Mosima Sexwale).
Par ailleurs, on sait déjà qu'un mémo a été écrit à l'avance pour cadrer la communication du nouveau président. Celui-ci ne devra pas, notamment, remettre en cause l'attribution controversée de la Coupe du monde 2022 au Qatar.
Dans le rapport, le directeur général de TI souligne l’impact des révélations des derniers mois dans le cœur des passionnés de foot.
«En tant que supporters, nous entretenons une histoire d'amour avec le football. Quand notre équipe gagne, nous sommes excités et quand elle perd, dévastés. Mais quand les résultats –des matches, des élections, des droits d’accueillir les évènements– sont menés par un système de corruption, nous nous sentons trahis.»