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Après les primaires du New Hampshire, le tabloïd New York Daily News a eu une interprétation toute particulière de la victoire de Donald Trump côté Républicains:
«Le retour du mort-vivant. Avec sa victoire dans le New Hampshire, le clown revient à la vie, suite à la mobilisation d'un troupeau de zombies sans cervelle.»
Today's front page: @realDonaldTrump rises from the dead, wins #GOP primary in N.H. https://t.co/qTD07XlkMJ pic.twitter.com/wbg28tm1Hk
— New York Daily News (@NYDailyNews) February 10, 2016
Le quotidien continue à filer sa métaphore sur Trump en tant que «clown candidat à la présidentielle»:
Clown runs for Prez (cc: @realDonaldTrump) http://t.co/WY1kXLlaNj pic.twitter.com/MaXy21FOvC
— New York Daily News (@NYDailyNews) June 17, 2015
Et lorsque l'ancienne gouverneure d'Alaska Sarah Palin a officiellement apporté son soutien à Trump, le journal a résumé la nouvelle de manière succinte: «Je suis avec le débile!», avec en sous-titre: «les esprits haineux se ressemblent: Palin apporte son soutien à Trump».
A sneak peek at tomorrow's front page:
— New York Daily News (@NYDailyNews) January 20, 2016
I'M WITH STUPID - Palin backs Trump's 2016 bid https://t.co/UI3ru8EpC5 pic.twitter.com/SFb5yy1hej
Une quête de viralité
Que ce tabloïd penche plutôt du côté démocrate n'est pas une nouveauté: depuis les années 1970, le Daily News se positionne comme le journal des classes moyennes et populaires de New York, et comme l'antidote à son rival ultraconservateur le New York Post, particulièrement sur les questions d'immigration et d'armes à feu.
Mais comme l'explique un article de New York Magazine, c'est surtout depuis l'arrivée du nouveau rédacteur en chef Jim Rich en octobre dernier que les couvertures du journal sont devenues aussi partisanes et rentre-dedans. Ce style agressif correspond à la volonté de créer des unes qui deviennent virales sur les réseaux sociaux, et c'est pour l'instant une réussite.
Le positionnement anti-Trump du journal est parfois plus profond que les blagues sur les zombies, notamment lorsque le quotidien a critiqué le discours raciste du candidat républicain avec en une, un dessin de Trump décapitant la Statue de la Liberté, et les mots suivants, adaptés d'un poème du pasteur anti-nazi Martin Niemöller:
«Quand Trump est venu chercher les Mexicains, je n'ai rien dit car je n'étais pas mexicain. Quand il est venu chercher les Musulmans, je n'ai rien dit car je n'étais pas musulman. Ensuite, il est venu me chercher...»
Early look at tomorrow's Page 1…
— New York Daily News (@NYDailyNews) December 9, 2015
TIME TO SPEAK UP: https://t.co/Ekwxztt3TI
SOUND FAMILIAR? https://t.co/vfd5DZNcyW pic.twitter.com/NndeGUW3fv
Du côté du New York Post…
L'autre tabloïd de la ville –le New York Post– n'est pas non plus toujours très tendre avec Donald Trump, comme cette une déclarant la fin du milliardaire après qu'il ait dit que John McCain était un loser:
Donald Trump says Sen. John McCain is "not a war hero" and "a loser" http://t.co/UAyy8APgHH pic.twitter.com/cR7vgfDfuh
— New York Post (@nypost) July 19, 2015
Don Voyage! Trump est foutu après son inslute: «McCain n'est pas un héros de guerre.»
Mais en règle général, le tabloïd de Rupert Murdoch est plus obsédé par sa haine des démocrates –Bernie Sanders y est qualifié de «communiste pur et dur». Le journal a d'ailleurs récemment publié un éditorial très positif sur la façon dont Trump avait aidé à sauver New York grâce à ses projets immobiliers. Surtout, le discours de Trump sur les musulmans est très proche de la ligne éditoriale du tabloïd.