Monde

À Davos, la Crossroads Foundation plonge pendant une heure des leaders mondiaux dans la peau de réfugiés

Une expérience visuelle avec des comédiens permet à des responsables politiques et économiques de mieux se rendre compte des difficultés vécues par les migrants qui fuient la guerre. Certains en ressortent bouleversés.

<a href="https://www.flickr.com/photos/crossroads_foundation/23854192873/in/album-72157662976363529/">Des participants au Forum économique mondial participent à l’expérience «Un jour dans la peau d’un réfugié»</a> | David McIntyre/Crossroads Foundation Photos via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
Des participants au Forum économique mondial participent à l’expérience «Un jour dans la peau d’un réfugié» | David McIntyre/Crossroads Foundation Photos via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Refugee-run.org, France Inter, Facebook

Quand le poids des mots et le choc des photos ne suffisent plus à représenter les difficultés et atrocités vécues par les migrants qui fuient la guerre, une ONG a eu l’idée de faire vivre à des leaders mondiaux, présents au Forum de Davos, un peu de ce qu’ils ressentent chaque jour sur le chemin de l’exil.

L’expérience dure une heure et se déroule grâce à des comédiens et un dispositif scénique. Les patrons de Facebook et Virgin ou encore le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-Moon ont déjà participé à cette immersion mise en place par la Crossroads Foundation et intitulée «Un jour dans la vie d’un réfugié»

«Des participants sortent en larmes»

«Ce projet a pour but de donner à vivre une parcelle de ce que vivent les 60 millions de réfugiés jour après jour», raconte sur son compte Facebook Suzan G. LeVine, ambassadrice américaine pour la Suisse et le Liechtenstein, qui a participé au programme et publié les photos de son expérience sur son compte Facebook. «Ils nous ont fait utiliser nos cartes d’identité, mettre des foulards, nous étions assaillis de tous côtés et tous nos sens étaient sollicités, nous avons pu ressentir les abus et l’humiliation», dit-elle.

Les leaders de Davos expérimentent les bombes, puis la capture par les autorités et enfin la vie dans un camp, où les riches devenus pauvres doivent troquer leur montre pour un peu de nourriture. «Des participants sortent en larmes ou, au moins, remués», raconte la reporter Marion L’Hour sur France Inter.

 

«Une simulation incroyable qui secoue et remue de fond en comble: Un jour dans la vie d’un réfugié. Tous les délégues [présents à Davos; NDLR] devraient en faire une priorité» écrit sur Twitter Elaine W Grunewald, responsable chez Ericsson

Les expériences d’immersion et de réalité virtuelle sont de plus en plus utilisées par les ONG, racontait en juillet 2015 notre journaliste Claire Levenson. Par exemple, les Nations unies ont en janvier 2015 présenté un film en réalité virtuelle dans lequel une jeune syrienne raconte son quotidien et nous fait visiter le camp de réfugiés dans lequel elle vit.

cover
-
/
cover

Liste de lecture