Sciences

Le cerveau des gens populaires fonctionne différemment, c'est tout

C'est une nouvelle étude scientifique qui le démontre.

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Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Magazine

Mais qu’ont-ils de plus que nous ces gens populaires vers lesquelles toutes les têtes se tournent, qui aimantent toutes les conversations? Noam Zerubavel et son équipe de scientifiques issus de l’université américaine de Columbia ont voulu en avoir le cœur net, explique New York Magazine. Ils ont consigné les résultats de leurs investigations savantes dans une étude qui vient de paraître dans la revue spécialisée Proceedings of the National Academy of Sciences. Il en ressort que le cerveau des plus aimés d’entre nous est configuré de manière légèrement différente de celle des systèmes nerveux du commun des mortels.

Pour établir cette vérité difficile à avaler, les scientifiques ont procédé de la façon suivante: dans un premier temps, ils ont fait venir à eux vingt-six personnes, toutes membres de deux clubs étudiants, et ont demandé à chaque individu de noter, selon l’estime qu’il leur accordait respectivement, chacun des vingt-cinq autres. 

Puis, les scientifiques ont fait passer un scanner à tous les participants, mais d’un type un peu spécial: pendant qu’on relevait leurs données cérébrales, ils voyaient passer devant eux les photos de leurs comparses. À ces clichés s’ajoutait une «photo-fantôme», c’est-à-dire une photo obtenue en mélangeant les visages de plusieurs personnes (en l’occurrence plusieurs des cobayes de l’expérience). 

Jeu de dupes et inégalité cérébrale

Pour que le test ne risque pas d’être biaisé, les participants ont été l’objet d’un jeu de dupes: ils croyaient devoir se contenter d’appuyer sur un bouton le plus vite possible pour déceler les photos authentiques ou les clichés fantômes. Mais c’est une toute autre chose qui intéressait l’équipe du professeur Zerubavel. Les scientifiques voulaient voir si les personnes testées réagiraient différemment devant les photos des gens populaires. Et la réponse est oui.

Les stimuli nerveux étaient plus significatifs lorsque la photo correspondait au visage d’une personne populaire, indépendamment de ce que le cobaye pensait de celle-ci. Il semble donc que la popularité soit une fin en soi dans les relations humaines, au-delà même de l’estime personnelle. 

Mais tous ne sont pas égaux devant les signaux du cerveau. Ainsi, les gens dont le système nerveux prenait le mieux en compte la popularité des uns et des autres étaient justement les personnalités les plus en faveur auprès des autres. La popularité serait donc une sorte de cercle vertueux s’entretenant lui-même.

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