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Trump tape sur les musulmans, mais des pays arabes financent ses affaires

Le candidat républicain, qui a déclaré vouloir fermer les frontières américaines aux musulmans, a de nombreux accords avec des pays ou des organisations du Moyen-Orient.

Donald Trump lors d’un meeting organisé à Raleigh en Caroline du Nord le 4 décembre 2015 |REUTERS / Jonathan Drake
Donald Trump lors d’un meeting organisé à Raleigh en Caroline du Nord le 4 décembre 2015 |REUTERS / Jonathan Drake

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Quartz

Bien qu’il soit un grand habitué des scandales à répétition, nul doute que sa dernière sortie médiatique soit la plus controversée depuis le début de sa candidature à la primaire républicaine. Dans un communiqué envoyé à la presse, le magnat de l’immobilier estime que les musulmans du monde entier ont une haine envers les États-Unis: 

«Nous devons déterminer d'où vient cette haine et pourquoi elle existe. Jusqu'à ce que nous soyons en mesure de comprendre ce problème et la dangereuse menace qu'il représente, notre pays ne peut être victime d'horribles attaques par des gens qui ne croient qu'au djihad, et n'ont aucun sentiment de raison ou de respect pour la vie humaine.»

Pour s’assurer une totale sécurité, il préconise donc «une fermeture totale des États-Unis» aux musulmans avant que «le Congrès agisse». Pourtant, selon le site américain Quartz, Donald Trump n’a pas toujours été si véhément envers les musulmans, surtout lorsqu’il s’agissait de faire des affaires.

Des réactions très prudentes

L’organisation Trump, dont Donald est le dirigeant et qui l’aide à financer sa campagne, a des accords financiers avec Qatar Airways, des princes saoudiens ou encore des entreprises au Moyen-Orient. Il possède notamment des biens immobiliers et des partenariats dans cette partie du globe. Ces entreprises et particuliers pourraient, toujours selon le site Quartz, renoncer à ces accords tant le nom de Trump est désormais associé à une image anti-musulmane. Néanmoins, l’entreprise Damac basée à Dubaï et spécialisée dans le développement immobilier au Moyen-Orient –avec qui le groupe de Trump a des accords pour la construction d’un golf, de villas et d’appartements– estime qu’il faut faire la part des choses: 

«Nous voudrions souligner que notre accord est avec l'Organisation Trump comme un des opérateurs de terrain de golf haut de gamme dans le monde et en tant que tel, nous ne saurions pas en dire plus sur l'ordre du jour personnel ou politique de M. Trump, ni commenter le débat politique interne américain.» 

Seront-ils tous de cet avis après les déclarations chocs du candidat Républicain? Rien est moins sûr. 

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