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Les catastrophes climatiques menacent de plus en plus la sécurité alimentaire

Dans un rapport publié cette semaine, la FAO alerte sur les risques d’insécurité alimentaire engendrés par des catastrophes naturelles.

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Wheat | jayneandd via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur FAO

A quelques jours du début de la COP 21, la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) publie une étude sur l’impact de la fréquence et de la gravité des catastrophes naturelles, notamment liées au climat, sur la sécurité alimentaire. 

Selon le rapport, basé sur 78 évaluations de terrain et des analyses statistiques sur 140 catastrophes de moyenne ou grande ampleur, les phénomènes liés au changement climatique se sont intensifiés au cours des 30 dernières années, augmentant les dégâts dans le secteur agricole. Et pour la FAO, tout cela n’a pas été jusqu’à présent assez bien compris et analysé.

Dans les pays en développement, entre 2003 et 2013, le secteur de l’agriculture (associé à la pêche, l’élevage et la forêt) absorbe en moyenne 22% des dommages et pertes causés par des catastrophes naturelles (les autres dommages étant dans les secteurs de logement, de la santé, des transports et communications, de l’électricité, de l’eau et l’assainissement etc.). Ce chiffre monte à 25% lorsque l’on tient compte seulement des catastrophes liées au climat comme les sécheresses, inondations, ouragans, typhons… Plus précisément, 80% des dégâts liés aux sécheresses ont touché l’agriculture. 

Selon le rapport, «au moins 80 milliards de dollars de productions végétales et animales ont été perdues pendant la dernière décennie dans les pays en développement, après des catastrophes.» Et ces pertes de productions correspondent à 333 millions de tonnes de céréales, de légumineuses, de viande, de lait et d’autres produits de base, «ce qui a des implications sur la sécurité alimentaire des pays en développement».

Tout cela entrave «les efforts d’éradication de la faim, de la pauvreté et la réalisation du développement durable». José Graziano da Silva, le Directeur général de la FAO, précise dans le communiqué de la FAO:

«Pour cette seule année, les petits paysans, pêcheurs, éleveurs et les populations tributaires des forêts et des arbres – de Myanmar au Guatemala, de Vanuatu au Malawi – ont vu leurs moyens d'existence sérieusement entamés ou engloutis dans les cyclones, sécheresses, inondations et séismes».

Du coup, la FAO suggère qu’il faut comprendre les différents impacts des catastrophes pour apporter les bonnes réponses:

«Les inondations sont à l'origine de plus de la moitié des dégâts et pertes aux cultures, lesquelles sont également très vulnérables aux tempêtes et à la sécheresse. Quelque 85% des dégâts occasionnés à l'élevage sont dus à la sécheresse, alors que les pêches pâtissent surtout des tsunamis et tempêtes, telles que cyclones et ouragans. L'essentiel de l'impact économique sur les forêts est le fait des tempêtes et des inondations».

Pour la FAO, ce document est une base de travail pour «renforcer la résilience du secteur agricole et accroître les investissements», et mieux adapter les aides publiques au développement.

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