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Les attentats ont mis le terrorisme au cœur du débat républicain américain

Après les attentats du 13 novembre, la question du terrorisme s'impose désormais outre-Atlantique dans un débat politique qui l'avait globalement évité jusqu'ici.

Les candidats à l’investiture républicaines John Kasich, Mike Huckabee, Jeb Bush, Marco Rubio, Donald Trump, Ben Carson, Carly Fiorina, Ted Cruz, Chris Christie et Rand Paul pour le débat sur CNBC, à Boulder, dans le Colorado, le 28 octobre 2015 | REUTERS/Rick Wilking
Les candidats à l’investiture républicaines John Kasich, Mike Huckabee, Jeb Bush, Marco Rubio, Donald Trump, Ben Carson, Carly Fiorina, Ted Cruz, Chris Christie et Rand Paul pour le débat sur CNBC, à Boulder, dans le Colorado, le 28 octobre 2015 | REUTERS/Rick Wilking

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New York Times, Vice

Les attentats du 13 novembre sur le sol français rejaillissent bien entendu sur la campagne américaine en vue de la présidentielle 2016. Nous avons déjà évoqué ces gouverneurs américains, ou ces candidats à la primaire républicaine comme Jeb Bush, désormais opposés à l’idée d’accueillir des migrants, ou encore le débat des candidats à l’investiture du Parti démocrate au lendemain des tueries parisiennes. On connaît aussi la subtile récupération des événements par Trump au Texas, qui en a profité pour vanter le port d’arme. Mais le massacre a marqué plus profondément encore les prétendants républicains, remarque le New York Times, qui observe que ceux-ci font désormais du terrorisme un point-clé d’une campagne.

Ted Cruz, ce sénateur du Texas dont l’étoile monte actuellement auprès des électeurs, n’a pas hésité à alarmer son monde: «Ça viendra chez nous.» Puis il ajoute que les États-Unis ont «besoin d’un commandant en chef fort pour défaire l’État islamique et protéger les Etats-Unis». Ben Carson, autre candidat connu pour ses sorties parfois farfelues, a lui critiqué la décision de Barack Obama de retirer l’armée américaine d’Irak.

Imprudences et excentricités

Le site Vice s’est d’ailleurs amusé de la réaction de Carson après les attentats de Paris et Saint-Denis en remarquant qu’interrogé par Fox News sur les contours de la coalition internationale qu’il disait vouloir renforcer contre Daech, il a semblé incapable de nommer les pays alliés aux États-Unis.

Mike Huckabee, figure lui aussi de l’aile la plus conservatrice du Parti républicain, a également commis un impair au moment d’évoquer la nécessité d’élargir l’alliance contre Daech. Après avoir appelé à faire cause commune avec la Russie, il a souhaité que cette association se consacre à la destruction de l’EI... et que l’accord entre les États-Unis et l’Iran soit dénoncé, alors même que la nation persane est engagée militairement contre l’organisation terroriste.

Moins drôles mais tout aussi peu prudents, le site s’intéresse aussi à deux autres candidats. Lindsey Graham, sénateur de la Caroline du Sud, a réclamé que les États-Unis envoient davantage de troupes au sol. Le sénateur de la Floride, Marco Rubio, a lui analysé les choses de manière lapidaire dans un entretien filmé et mis en scène par son comité de campagne: «C’est un choc de civilisations.»

    

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