«Si l'opération qui a mené à la mort de Ben Laden a été examinée minutieusement, l'histoire qui raconte comment une petite équipe d'avocats du gouvernement ont aidé à construire et à justifier la décision à hauts risques de M. Obama n'a pas encore été racontée.»
Enfin, ça c'était jusqu'à ce 28 octobre 2015, et le récit de Charlie Savage dans le New York Times. Le journaliste américain y décrit les différentes tentatives des avocats pour couvrir toutes les possibilités, les justifier au nom du droit américain et international «et rendre inévitable le fait que les Navy Seals tuent le leader en fuite d'al-Qaida et ne le capturent pas».
Pour le droit américain, ils se sont notamment appuyés sur l'AUMF qui permettait d'engager «la force militaire contre les auteurs des attentats terroristes du 11-Septembre».
La question de la souveraineté
Mais pour légitimer l'intervention de forces militaires américaines sur un territoire étranger, sans l'accord préalable de ce pays, «les avocats ont décidé qu'une incursion militaire unilatérale serait légale en raison d'une exception contestée sur la souveraineté dans des situations dans lesquelles un gouvernement “ne veut pas ou est incapable” de supprimer une menace envers d'autres États et qui émane de son sol».
Ce n'est qu'une des nombreuses explications rapportées par le New York Times. Le reste est tout aussi passionant et raconte les diverses possibilités auxquels les avocats et l'administration américaine s'étaient préparés et est disponible en anglais.