Tech & internet / Sciences

Les robots peuvent se transmettre leurs connaissances via internet

Un robot d’une université des États-Unis a été capable d’effectuer une tâche grâce aux connaissances d’un autre robot d’une école différente.

<a href="https://www.flickr.com/photos/jurvetson/9690512888/">Un robot de type «Baxter»</a> | Steve Juretson via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
Un robot de type «Baxter» | Steve Juretson via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur MIT Technology Review, The Guardian

Les progrès scientifiques humains dans la robotique ne cessent de soulever des questions. Est-ce qu’ils vont détruire des millions d’emplois? Faut-il des lois qui leur seraient spécifiques? Arriveront-ils à mieux cuisiner les pancakes que nous? L’une des plus sérieuses est tout de même celle liée à la singularité technologique. Si, un jour, l’intelligence artificielle dépasse l’intelligence humaine, que se passera-t-il? Est-ce que ce sera une cohabitation pacifique ou le monde sera détruit comme dans la série de films Terminator?

Si répondre à toutes ces questions semble précipité, il n’empêche que les robots évoluent à vitesse grand V. Selon le MIT Technology Review, un robot de l’université Brown, aux États-Unis, a utilisé les connaissances d’un robot d’université Cornell (qui se situe à plus de 500 kilomètres de la première).

L’appareil, de type «Baxter», s'est servi du site de stockage d’information RoboBrain pour apprendre à saisir des mugs et les poser sur des bols retournés, comme l’avait appris le robot de type «PR2», qui avait stocké ses connaissances sur RoboBrain après avoir été guidé par un humain via un programme appelé TellMeDave (une référence à 2001, l’Odyssée de l’espace).


 

Apprentissage constant

Rien de très dangereux pour l’espèce humaine donc. De plus, cet événement permet de constater que les robots pourraient s’adapter rapidement lorsqu’ils ont une nouvelle tâche à accomplir ou lorsqu’ils sont face à un milieu inconnu. Gill Pratt, chercheur pour l’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense (Darpa), l’a expliqué en utilisant un exemple concret au Guardian:

«Disons que vous avez un groupe de robots dont le travail est de nettoyer la maison. Alors que chaque machine fait sa part, l’une d’entre elle va finir par arriver face à un objet sans savoir ce que c'est, et en contactant les autres via le cloud, via internet, va demander: “Est-ce que quelqu’un sait ce que c’est?” Disons qu’aucune machine ne le sait. Elle tentera alors de contacter une personne et cette personne dira: “Oh c’est une bouteille d’huile, ça va juste à côté de la bouteille de vinaigre.” Désormais, toutes ces machines le sauront.»

Nick Roy, un professeur du MIT, a indiqué que beaucoup de chercheurs sont intéressés par cette possibilité, qui risque de se reproduire:

«Comme nous avons la possibilité de gérer de plus en plus de données à travers internet, c’est devenu plus facile d’avoir ce genre d’exemple de partage [de connaissances]. C’est quelque chose auquel la communauté robotique a longtemps aspiré.»

Tant que cela concerne une communauté robotique composée de robots inoffensifs qui respectent les trois lois de la robotique, il n’y a pas d’inquiétude à avoir.

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