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Joe Biden a sans doute eu raison de ne pas se lancer dans la course à la Maison Blanche

Le vice-président américain a annoncé ce 21 octobre qu'il ne serait pas candidat à la primaire démocrate.

Joe Biden et Barack Obama, le 21 octobre 2015. REUTERS/Carlos Barria
Joe Biden et Barack Obama, le 21 octobre 2015. REUTERS/Carlos Barria

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Economist, Politico, The Washington Post

Joe Biden a donc annoncé qu'il n'allait pas rentrer dans la course à la présidentielle américaine, ce mercredi 21 octobre 2015. Lors d'une conférence de presse, le vice-président des États-Unis a mis fin à plusieurs mois d'incertitude; et si l'on en croit l'histoire, il a plutôt bien fait.

Le 2 octobre dernier, The Economist publiait un graphique qui montrait le parcours des vice-présidents qui avaient choisi de se lancer dans la course à la présidentielle. Si, au total, sept d'entre eux encore en exercice avaient décidé de tenter leur chance, seuls quatre ont été élus. Mais sur ces quatre-là, trois (Adams, Jefferson et Van Buren) l'avaient été au XIXe siècle. Comme l'indique The Economist:

«Al Gore, Hubert Humphrey et Richard Nixon (en 1960) ont tous perdu l'élection présidentielle. En fait, George Bush senior a été le seul vice-président en exercice à avoir été élu président, en 1988, depuis Martin Van Buren, en 1836.»

(Rappelons que Richard Nixon a bien été élu ensuite, mais seulement en 1968, huit ans après avoir quitté le pouvoir.)

«Est-ce que tu vas rentrer tard dans une course éreintante que tu vas probablement perdre, Oncle Joe?»

Comme l'indique Politico, contrairement à 1988 et 2008 où il s'était lancé dans les primaires démocrates, «Biden n'avait cette fois-ci pas d'infrastructure politique ou de campagne en place, alors que Clinton et Sanders sont dans la course depuis des mois et ont chacun des équipes pleinement constituées dans leurs quartiers généraux et dans les états qui voteront les premiers aux primaires».

Politico ajoute également que de nombreux démocrates estimaient que le timing devenait compliqué, avec seulement trois mois avant les premières primaires, soit peu de temps pour lever des fonds.

Et comme le rappelle le Washington Post, même si Biden est très populaire chez les démocrates, «des sondages indiquent qu'il aurait commencé la course en tant que gros outsider. Un sondage réalisé pour le Washington Post et ABC, publié mardi, indique que 16% des sympathisants démocrates disent qu'ils soutiendraient Biden, le plaçant à la troisième place, derrière Clinton à 54% et Sanders à 23%».

Sauf très grosse surprise, la primaire démocrate devrait donc désormais se résumer à un affrontement entre Hillary Clinton et Bernie Sanders.

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