Chaque génération peut être associée à un style particulier: vous pouvez visualiser les baby boomers, en hippies, la génération X sapée grunge... Mais qu'en est-il de la génération Z, s'interroge le New York Times?
Pour cette génération, qui trimballe encore ses classeurs au lycée et n'est pas encore entrée dans la vie active, la tenue de rigueur semble se résumer à un jean, des baskets cools et des cheveux dans tous les sens pour les garçons; un jean, des baskets cools et des cheveux bien coiffés pour les filles.
«Les gurus du marketing essaient de positionner cette absence de look comme une tendance en soi: l'anti-style comme un instinct générationnel. Dans un récent rapport intitulé "Voici les centennials" —autre nom de la génération Z— l'agence de consultation en marketing Futures Company rapporte que 47% des jeunes interrogés (âgés de 12 à 17 ans) disent "attacher une grande importance au fait que leurs vêtements soient à la mode", alors que c'était 65% pour la génération précédente lors d'une enquête de 1999. "Les jeunes gens se sentent beaucoup plus encouragés à exprimer leur propre sens du style plutôt qu'à imiter un uniforme accepté par leurs paires, en comparaison avec les générations précédentes selon Rob Callender, le directeur chargé d'étudier les tendances des jeunes de la compagnie.
Sauf que, note le New York Times, ces jeunes ne vivent pas tout à fait dans un monde exempt de marketing, blogs, stars et autres prescripteurs de modes. Et c'est sans doute via ces prescripteurs que l'on peut distinguer des styles propres à cette nouvelle génération.
Le quotidien américain dénombre ainsi:
- l'effacement du genre (Jaden Smith, fils de Will, est par exemple une icône de mode ado et s'est présenté à son bal de fin d'année scolaire en jupe)
- le néo-rave (comment vous le décrire? Il y a des formes étranges, des éléments infantilisants types sac à dos en nounours et des couleurs flashy. Un mode d'emploi ici. Ou voir la photo ci-dessus, où Miley Cyrus apparaît dans un style que le NYT considère comme néo-rave)
- le rock revisité (la chanteuse et actrice Beatrice Miller en est un exemple)
- le normcore (que Vincent Glad décrivait sur Slate en 2014 comme «une esthétique de la normalité, un refus apparent de la mode au nom d’un retour à l’âge pré-adolescent où le vêtement n’était pas encore un enjeu social. Le normcore, c’est la distinction hipster qui devient indistinctive.»)
Si tous ces critères sont un peu flous pour vous, et que vous avez besoin de reconnaître un membre de la génération Z, regardez s'il a l'air d'être né dans ce siècle ou le précédent, s'il est imberbe, s'il fait la gueule, si ses pores sont trop ouverts... S'il a l'air jeune. C'est un bon critère pour quelques temps encore.