Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Priceonomics
Spécialiste des recoupements surprenants de données, le site Priceonomic s’est penché sur la relation entre la pratique d’une passion artistique ou artisanale par les scientifiques et leur rang dans la hiérarchie des chercheurs. S’appuyant sur les résultats d’une étude parue en 2014, le site note deux choses. D'une part, le scientifique moyen n’est ni plus ni moins branché sur la pratique de la musique, du tricot ou de la photo que l’ensemble de la population. D'autre part, il apparaît que ceux qui font partie d’académies prestigieuses (comme la National Academy ou la Royal Society) ont plus souvent un hobby de ce type que la moyenne des scientifiques.
Et c’est encore plus vrai des lauréats d’un prix Nobel, qui seraient 2,8 fois plus susceptibles d’avoir une pratique artisanale ou artistique amateur. Dans le détail, ces nobélisés sont surreprésentés avant tout dans la pratique de la musique, puis des activités artisanales, des arts et de l’écriture.
Le pourcentage de nobélisés (orange), de scientifiques (rouge) et d'individus dans l'ensemble de la population (bleu) qui déclarent une pratique artistique régulière. Source : Rosie Cima, Priceonomics; data Root-Berstein et al
Personnalités polymathes
Dans cette étude, ceux qui étaient décrits comme ayant une personnalité artistique, s’intéressant beaucoup à une discipline ou qui étaient de simples collectionneurs n’ont pas été pris en compte. Seuls l'étaient ceux qui avaient une pratique régulière.
Ces individus au profil polymathe, c’est à dire qui disposent de très grandes compétences dans plusieurs domaines, sont des cas rares. S’exprimer dans plusieurs disciplines renforcerait leurs compétences dans chacune d'entre elles, même si la pratique des arts et l’activité scientifique semblent à première vue faire appel à des capacités différentes. De la même manière la pratique de la méditation, de la marche ou du rêve ont souvent donné lieu dans l'histoire à des découvertes scientifiques majeures.