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Les treize choses qui vont arriver en L1 en 2015-2016

Le 7 août signe le redémarrage des matchs de Ligue 1. Voici nos prévisions pour la saison prochaine.

Edinson Cavani après avoir marqué dans le match PSG-Guingamp, au parc des Princes, le 8 mai 2015 | REUTERS/Gonzalo Fuentes
Edinson Cavani après avoir marqué dans le match PSG-Guingamp, au parc des Princes, le 8 mai 2015 | REUTERS/Gonzalo Fuentes

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Malgré un finish tonitruant du PSG, la saison dernière de Ligue 1 fut passionnante, haletante et plutôt indécise. La qualification en Ligue des Champions a échappé à l'OM pour quelques points et, jusqu'aux derniers instants, le relégation s'est jouée entre plusieurs équipes, pour voir finalement Évian Thonon-Gaillard descendre en L2. C'est dire si l'art des prédictions sera encore compliqué pour la saison de L1 qui débutera le vendredi 7 août.

1.Le PSG va remporter le titre avec au moins six points d'avance

Et si c'était la seule interrogation de la prochaine saison? Si l'OM a paru pouvoir titiller le PSG jusqu'au milieu de la saison, la levée des sanctions de l'UEFA, dans le cadre du fair-play financier, donne aux dirigeants parisiens une bouffée d'oxygène. «Nous avons désormais la capacité de nous montrer plus actifs sur le marché des transferts»: prudent mais confiant et ambitieux, Nasser Al-Khelaïfi va désormais pouvoir étoffer son effectif, avec un banc plus conséquent et surtout plus en accord avec ses ambitions européennes. C'est peut-être tout ce qui manquait au PSG pour survoler la Ligue 1.

 

2.Marseille finira dans les cinq premiers

Marcelo Bielsa est de retour, pour le meilleur et pour le pire. Décevants en deuxième partie de championnat, où les olympiens se sont carrément écroulés (de fatigue?), les hommes de Bielsa ont vu partir Imbula, Gignac, Payet, Ayew, Fanni, Morel... Une véritable hémorragie qui n'augure rien de bon, malgré des recrues qui redonnent un semblant d'espoir aux supporters (Rekik, Manquillo, Diarra...) Et pourtant, portés par un public enivré par son entraîneur argentin, tout est encore possible pour les Marseillais. Vous avez dit coup de poker?

 

3.Le Gazélec Ajaccio va se maintenir

Pas besoin d'être en Coupe de France pour avoir son petit poucet. Plus petit budget, plus petit stade, mais peut être le plus gros cœur. «On a une belle gueule de relégable sur la ligne de départ», concède même Olivier Miniconi à Stade 2, le président d'un club qui a connu quatre montées en cinq ans avec un effectif jamais vraiment taillé pour. Un véritable exploit. Le GFC va désormais cravacher pour rester dans l'élite mais rien n'est impossible, surtout en Corse, avec un public de feu qui met la main à la patte pour la reprise. Arrivés tout en haut, il ne s'agit plus pour les Corses de monter, mais tout simplement de ne pas redescendre.  

 

4.Edinson Cavani terminera meilleur buteur

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Le nombre de buts marqués par Cavani en  trente-cinq matchs de L1

On le critique jusqu'à oublier ses stats. S'il a franchement vendangé cette saison (et perdu nombre de caviars d'un certain Javier Pastore), Edinson Cavani a aussi beaucoup marqué. Cinquante-trois matchs, trente-et-un buts, toutes compétitions confondues. Dont dix-huit en trente-cinq matchs de L1, ce qui fait de lui le quatrième meilleur buteur du championnat lors du précédent exercice, derrière Lacazette, Gignac et Ibrahimovic. Le premier a terminé la saison avec vingt-sept buts, très loin devant. Une performance difficile à répéter. Ibra vieillit, c'est un fait, et pense même aux États-Unis. Quant à Gignac, il est parti au Mexique, où il fait les délices des Tigres. C'est l'année ou jamais pour Cavani, qui doit enfin reprendre confiance en lui.

 

5.Lacazette partira au mercato d'hiver

On a encore cru qu'il avait fait une blague, mais non, Jean-Michel Aulas était bien sérieux quand il a annoncé le prix de son attaquant fétiche: 100 millions. C'était le prix exigé pour que le président lyonnais laisse partir l'international au PSG. «Puisqu'on veut jouer sur cette disponibilité et qu'on a la main, on va en profiter largement. S'ils ont la capacité de mettre 100 millions, on peut prendre rendez-vous», plastronnait JMA, jamais avare de vacheries. On dirait qu'Aulas a gagné. Reste à savoir si Lacazette, dont l'avenir fait souvent la une des gazettes friandes d'infos retors sur le mercato, finira la saison à l'OL. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne terminera pas sa carrière au club. Et comment Aulas pourrait-il refuser une offre du Real Madrid?

 

6.Willy Sagnol lâchera sa première boulette médiatique avant la dixième journée

Il y a certains qui débutent sur un banc sur la pointe des pieds. Et puis il y a Willy Sagnol. Dès le mois de novembre, l'entraîneur des Girondins «s'illustre» avec sa phrase sur le «joueur typique africain», qui provoque une polémique au-delà du monde du ballon. Blagues douteuses, formulations maladroites, accusations à l'emporte-pièce. Et pour couronner le tout, Willy s'attaque au parrain de la L1: Jean-Michel Aulas. La saison prochaine, Sagnol aura le choix: soit faire profil bas pour sa deuxième saison, soit continuer sur sa lancée. Le proverbe ne dit-il pas qui a clashé clashera?

 

7.Yoann Gourcuff aura moins de trois blessures dans la saison

Il paraît qu’on ne doit pas tirer sur une ambulance

Y a-t-il vraiment besoin d'expliquer ce running gag? Vingt blessures en quatre ans, depuis son arrivée à Lyon en 2011, en provenance de Bordeaux. Vingt blessures, soit 645 jours d'absence... Vingt blessures, soit des blessures aux deux cuisses, aux adducteurs, au dos, à l'orteil puis aux chevilles, habilement résumées dans cette infographie de L'Équipe. Vingt blessures, soit un destin brisé pour celui qui devait mener l'équipe de France vers les sommets. Et si c'était, enfin, la saison de Gourcuff? Il paraît qu'on ne doit pas tirer sur une ambulance.

 

8.Il y aura plus de 1.000 buts marqués

En 2014-2015, 947 buts ont été marqués, soit 2,49 par match. C'est simple: y en aura-t-il plus l'année prochaine?

 

9.Aucun entraîneur ne sera viré avant la trêve hivernale

Viré en novembre par Bastia, Claude Makélélé se souviendra longtemps de ses débuts d'entraîneur. Pour une raison simple: il n'aura tenu que douze journées sur le banc du Sporting. Avec six défaites, quatre nuls et deux victoires à la clé. Quelques mois avant, on ne donnait pas cher de la peau de Laurent Blanc ou de Leonardo Jardim, pressentis pour être les premiers à être poussés vers la sortie. Ils sont restés jusqu'au bout et ont fait des miracles. Alors cette année, qui sera le prochain nominé? Et surtout, quand devra-t-il quitter l'aventure?

 

10.Rennes flirtera avec l'Europe avant de s'effondrer en fin de saison

Et si cette équipe devait perpétuellement décevoir? L'an dernier, on s'attendait à une entrée en fanfare avec Philippe Montanier sur le banc. La saison ne fut ni bonne, ni mauvaise, puisque le Stade rennais a terminé dans la première moitié de tableau, mais qu'il a proposé un jeu plutôt décevant comparé à son effectif. Avec quelques recrues offensives et une confiance en plus, Rennes parviendra-t-il à dépasser le titre honorifique de champion de Bretagne pour accrocher l'Europe?

 

11.Laurent Blanc sera viré parce qu'il ne sera que deuxième (avec un point de retard) à la mi-saison

Talonnant l'OM, un accident de parcours que les Qataris ne pardonneront sans doute pas deux fois

Perpétuellement sur la sellette, c'est peut-être la bonne année pour se faire virer. En laissant le titre de champion de d'automne à Marseille l'an dernier, Blanc avait sauvé sa peau en talonnant l'OM. Un accident de parcours que les Qataris ne lui pardonneront sans doute pas deux fois. Mais qui sera assez fou pour lui succéder?

 

12.Troyes fera l'ascenseur mais proposera du beau jeu

Il y a quelque chose de romanesque chez Jean-Marc Furlan, qui dirigera l'équipe troyenne la saison prochaine. Un côté Trois mousquetaires, quelque chose de lyrique qui ne se laisse pas abattre par les événements. Souviens-toi de Libourne-Saint Seurin... 

 

13.Marcelo Bielsa sera pris en grippe par les supporters de l'OM

L'Argentin pensait qu'il pouvait tout se permettre: arriver en retard à la reprise de l'entraînement de son équipe, engueuler son président et ne jamais regarder la presse «les yeux dans les yeux», comme le fit Jérôme Cahuzac. Après une première partie de saison catastrophique, le vent tourne pour Bielsa, déséquilibré par son équipe et pris à partie par des supporters qui, quelques mois plus tôt, ne voulaient pas qu'il parte. Adios, Bielsa?


 

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