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Avoir beaucoup d'amis à 30 ans est de mauvais augure pour vos 50 ans

À 20 ans, il vaut mieux avoir beaucoup d'amis. Mais, à 30 ans, seule la qualité des relations est essentielle.

<a href="https://www.flickr.com/photos/cmcgphotography/3267239906/">À 20 ans, c’est la quantité d’amis qui prime sur la qualité des amitiés</a> | Ciaran McGuiggan via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
À 20 ans, c’est la quantité d’amis qui prime sur la qualité des amitiés | Ciaran McGuiggan via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Quartz

À 20 ans, on est avide du monde, on multiplie les amitiés, les rencontres, les interactions. Mais passé 30 ans, c'est la qualité qui prime. Nous avons de nouveaux objectifs, coupons des ponts, nos relations deviennent moins nombreuses mais plus approfondies. Et ces deux stades de la vie ont un impact sur notre bien-être bien plus tard, à 50 ans.

C'est la conclusion d'une étude américaine parue en mars dans Psychology and Aging. Une centaine de personnes, étudiant à l'université de Rochester dans les années 1970, ont été questionnées à plusieurs stades de leur vie: à 20, 30 ans et 50 ans.

À chaque fois, elles étaient invitées à décompter leur nombre d'interactions quotidiennes et à les noter (degré d'intimité, éventuellement désagréments que cela leur causait). À 50 ans, elles ont en plus répondu à des questions concernant leur bien-être psychologique (dont leur état de solitude, de dépression, la qualité de leurs amitiés...).

Leurs résultats confirment que la quantité (mais pas la qualité) des interactions sociales à 20 ans et la qualité (mais pas la quantité) des interactions à 30 ans prédisent l'état psychosocial dans lequel on sera au milieu de la vie.

Trop d’amis

Si, passé 30 ans, vous avez encore énormément d'interactions sociales peu approfondies, vous risquez de le payer plus tard

Rencontrer beaucoup de gens au cours de votre vingtaine pourra vous profiter à 50 ans. En revanche, si, passé 30 ans, vous avez encore énormément d'interactions sociales peu approfondies, vous risquez de le payer plus tard.

Les personnes dans ce cas avaient tendance, à 50 ans, à se sentir moins bien, plus seules, plus tristes. Les auteurs de l'étude suggèrent qu'avoir trop d'amis à 30 ans peut empêcher d'avoir des relations approfondies plus tard:

«Ces résultats montrent que la sélection et l'optimisation de ses relations dans la jeunesse sont essentielles et cet engagement dans les activités sociales contribue à notre adaptation psychosociale dans les décennies qui suivent.»

L'échantillon de cette étude était limité, seules les données d'une centaine d'étudiants des années 1970 ont été collectées. Mais l'avènement des réseaux sociaux et la multiplication des «amis» ont-t-ils vraiment changé en profondeur la nature de nos amitiés? Une autre étude américaine, menée cette fois sur 25.000 personnes, a conclu que non.

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