«Eh oui les amis. L’air conditionné n’est qu’un autre bon gros complot sexiste.»
C'est tout du moins la thèse un peu farfelue d'une journaliste du Washington Post, qui appelle à un empowerment des femmes sur le diktat masculin de la climatisation.
L’article commence par une définition de ces femmes «victimisées»:
«Elle sont faciles à reconnaître. Ces femmes qui sortent à la pause déjeuner telles des tortues en quête de soleil, leurs cardigans roulés en boule, les épaules nues, en train de dégeler à la lumière du jour.»
Garde-robe
Les femmes seraient malades à cause de la clim tandis que leurs collègues masculins se sentiraient évoluer dans un environnement à température tout à fait tempérée. La journaliste explique non sans humour son investigation:
«J’ai trouvé un trio: deux femmes, les épaules nues, et un homme dans un beau pantalon bleu marine en serge, chemise à carreaux ouverte, déjeunant ensemble. Ils travaillent tous les trois dans une boîte qui s’occupe de questions éducatives à l’international. Et c’est comment la température dans leur bureau alors qu’ils essaient d’éduquer la planète?
- «Froid.»
- «Glacé.»
- «C’est parfait !»
Je n’ai pas besoin de préciser qui a répondu quoi.»
On en arrive au nerf de la guerre: les différences de vêtement en fonction des sexes. Alors que les femmes ont adapté leur garde-robe à la chaleur écrasante en mettant des vêtements légers, les hommes s’obstinent à porter des vêtements étouffants.
La journaliste va jusqu'à invoquer des raisons scientifiques pour mettre fin à ce vestige patriarcal. Selon une étude d’Alan Hedge, professeur d’analyse environnementale, avoir froid en travaillant favoriserait les erreurs et la baisse de productivité. Qui sait.