Sciences

La comète Tchouri n’abriterait pas de vie extraterrestre

L'annonce sensationnelle comme quoi des microbes pourraient vivre sur la comète qu’explore Philae ne tiendrait pas la route.

<a href="https://www.flickr.com/photos/dlr_de/15307802908/">Philae landing on the comet</a> | German Aerospace Center DLR via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
Philae landing on the comet | German Aerospace Center DLR via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Time, The Guardian

Nous avons publié une première version de cet article le 6 juillet 2015, qui reprenait une hypothèse d'astronomes anglais publiée sur le site du Guardian. Nous avons mis à jour l'article le 7 juillet 2015 en tenant compte de la réaction d'astronomes experts de la comète qui contredisaient ces informations.

Lundi 6 juillet, des astronomes anglais, Chandra Wickramasinghe, de l'université de Buckingham, et Max Wallis, de l'université de Cardiff, annonçaient que la comète Tchouri pourrait abriter une abondante vie microbienne.

Selon eux, la comète où s'est posé le petit robot Philae en novembre 2014, à environ 282 millions de kilomètres de la Terre, avait certaines caractéristiques laissant penser que des organismes vivants pourraient vivre sur sa surface glacée, notamment une croûte noire riche en matière organique.

Ce mardi 7 juillet, cette nouvelle sensationnelle a été accueillie avec beaucoup de scepticisme par les experts de la comète. Au rang desquels Uwe Meierhenrich, qui travaille comme co-investigateur sur le COSAC de Philae, l'instrument qui analyse chimiquement la comète:

«Aucun scientifique de l'équipe de la mission Rosetta ne suppose la présence de micro-organismes vivant sous la surface de la comète.»

La croûte noire de Tchouri a laissé penser aux astronomes anglais que ce pourrait être un indice de vie extraterrestre: ils ont en cela suivi l’hypothèse faite en 1986 par l'astronome Jerome Mayo Greenberg, qui a calculé ce qui se passerait si des molécules organiques d'une comète étaient frappées par des rayons cosmiques et de la lumière.

Sauf que, si la vie était réellement présente sur la comète, certaines molécules-clés seraient stimulées et les instruments COSAC et PTOLEMY de Philae seraient à même de le repérer.

Une première liste des molécules repérées sur le noyau de la comète sera publiée fin juillet dans la revue Science.

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