Sciences

Pendant que le gros des fourmis s'active, beaucoup se la coulent douce

D'après les résultats d'une nouvelle étude, près de la moitié des membres d'un même groupe restent en réalité immobiles interagissant très peu avec les autres.

<a href="https://www.flickr.com/photos/gabofr/5898960924/">hormigas negras</a> / Gabriel Flores Romero via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License By</a>
hormigas negras / Gabriel Flores Romero via Flickr CC License By

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New Scientist

Insectes sociaux et laborieux par excellence, les fourmis tolèreraient en dépit de leur réputation de travailleuses acharnées des membres qui restent inactifs pendant que le reste de la colonie se tue à la tâche.

L’entomologiste Daniel Charbonneau, de l’université d’Arizona, s’est penché sur le cas des fourmis qui ne travaillent en apparence pas. Ses résultats sont publiés par le site New Scientist: en étudiant avec son équipe 250 fourmis de cinq colonies différentes, il a découvert que quasiment la moitié passait le plus clair de leur temps immobiles, ne participant pas aux tâches du groupe.

Il y se pourrait donc que les fourmis soient confrontées à des «parasites sociaux qui agissent égoïstement» au détriment de la collectivité, affirme l’auteur de l’étude. À moins, poursuit-il, qu’elles soient occupées à faire quelque chose qu’on ne comprend pas. Peut-être qu’elles font office de stations d’approvisionnement, fournissant du sucre liquide aux vraies travailleuses, un peu comme les «fourmis pot de miel», dont la fonction est de servir de réservoir vivant aux ouvrières en conservant du miellat que les autres viennent manger.

Chômage technique ou retraite anticipée?

Selon une hypothèse émise par Tomer Czaczkes, autre spécialiste des fourmis, il pourrait s’agir d’un réservoir de combattantes en cas d’attaque de l’extérieur. En support de cette hypothèse, les chercheurs qui ont réalisé l'expérience ont noté que ces fourmis immobiles étaient plus grosses que les autres et interagissaient moins avec les membres du groupe. 

«Peut-être que la colonie préserve ses fourmis les plus grosses –et donc les plus précieuses– en réserve jusqu’au moment où elles seront vraiment nécessaires», explique le chercheur. 

Il y aurait en quelque sorte chômage technique jusqu’au moment où la fourmilière rappellerait ses réservistes en cas d’activité intense ou d’attaque.

Enfin, il pourrait s’agir de fourmis trop jeunes ou trop âgées pour travailler, à qui les fourmis accordent le privilège de ne pas travailler.

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