Les publicitaires sont aux abois. Ils ne savent plus parler aux jeunes à l’heure de vendre leurs produits, constate Digiday avec amusement. Le journaliste Mark Duffy a donc décidé de leur donner quelques trucs et astuces pour relancer la publicité à destination des 18-34 ans. Et pour proposer son assistance pour le moins ironique, il a détourné plusieurs publicités.
Son premier conseil lance la guerre des générations: les communicants peuvent chercher une complicité avec les jeunes en jouant la carte anti-baby boomers, censés être la bête noire des nouveaux venus dans la société car accusés d’être à l’origine de tous les maux.
Dans un autre ordre d’idées, la publicité pourrait jouer sur le registre de la gratuité de certaines offres. Le gain de l’opération est clair: popularité en hausse et la bonne parole est diffusée, gratuitement là aussi, par les utilisateurs satisfaits sur les réseaux sociaux. Le slogan est aussi outil-clé pour attirer à soi une nouvelle cible. C’est vrai, mais imaginer, à la suite de Mark Duffy, Converse se laisser ainsi aller semblerait contreproductif:
«Converse, certains se diront que vous êtes cool, d’une certaine manière.»
Enfin, l’auteur suggère de ne pas craindre le mauvais goût le plus crasse en liant sa marque à une question de société brûlante.
Modèle de Facebook
Il y a quelques semaines, Forbes abordait la relation des jeunes avec la publicité plus classiquement. L’article commençait par rassurer son lectorat: les jeunes générations continuent à acheter mais, plus connectées que leurs aînés, elles utilisent les réseaux sociaux et se servent du bouche-à-oreilles comme d’un filtre collectif.
L’auteur suggère aux marques de se laisser influencer par le modèle de Facebook:
«Les jeunes sont habitués au fait de pouvoir contrôler l’information d’un clic dans leur vie de tous les jours, et leur interaction avec les marques sur Internet n’est pas différente. […] Ils s’attendent à voir leur loyauté récompensée, idem quand ils s’abonnent à un compte Twitter ou aiment un statut Facebook.»
Enfin, il appelle à investir dans la mise au point d’applications, les jeunes étant, comme chacun sait, des «app’oliques».
On n’attrape peut-être pas les mouches avec du vinaigre, mais certains espèrent attraper les consommateurs avec moins encore.