Économie / Monde

Comment la faillite de la Grèce affecterait les autres pays?

En attendant le référendum programmé dimanche 5 juillet par le Premier ministre grec sur le plan d’aide, point sur les retombées d’une éventuelle faillite de la Grèce sur les autres pays.

Des militants pro-Europe | Reuters/Alexandros Avramidis
Des militants pro-Europe | Reuters/Alexandros Avramidis

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times, Metronews, Le Figaro, La Croix

Un petit coup d’œil à la bourse de Paris en ce matin du lundi 29 juin suffisait pour alimenter les craintes des conséquences de la faillite de la Grèce sur les autres pays. Illustration avec l’indice parisien qui perdait 3% un peu avant 11 heures. Pour autant, la contagion sera-t-elle générale en cas de Grexit (sortie de la Grèce de l’Euro)? C’est un peu la question à un milliard, résume le New York Times.

Pour certains, dont les économistes de la banque ING, l’onde de choc serait absorbée assez rapidement par ses voisins européens. Manuel Valls, tout comme François Hollande, ont aussi rappelé que l’économie de la France ne serait pas affectée. À l’échelle de l’Europe, le risque serait même «limité», selon un spécialiste interrogé sur RTL info. Voilà pour les bonnes nouvelles.

1.En EuropeInstabilité boursière

Dans le même temps, une faillite du pays entraînerait forcément une instabilité au sein des grandes places boursières européennes. Si elles ont remonté les pentes au cours de ces derniers mois, elles restent fragiles, comment l’ont montré les mouvements de yoyo de ces dernières semaines. Par ailleurs, le non-remboursement de la dette causerait des pertes auprès des banques européennes, des États et des organes de soutien financier.

Comme le rappelait une infographie du Figaro, l’Allemagne détient 41,3 milliards des 284 milliards de la dette grecque, la  France 31 et l’Italie 23,7. À côté des autres pays européens comme l’Espagne ou encore les Pays-Bas, il y a aussi le Fonds européen de stabilité financière, auquel la Grèce doit presque 140 milliards, sans oublier la Banque centrale européenne, qui en détient 27.

2.Aux États-UnisBaisse des exportations

En cas de faillite, la Grèce augmenterait donc la dette des pays européens et favoriserait une instabilité économique en Europe qui pourrait aussi toucher les États-Unis. D’une part pour des raisons économiques, car une nouvelle crise pourrait entraver le rebond américain, précise le New York Times, mais aussi provoquer une baisse des exportations américaines. Pourquoi? Car la baisse de l’euro provoque une hausse du dollar et donc une hausse du prix des exportations.

D’autre part pour des raisons politiques, les États-Unis étant très attachés à une Europe forte, explique La Croix. En effet, il vaut toujours mieux pour les États-Unis d’avoir comme allié une Europe unie qu’un ensemble de pays en proie à la division, notamment dans la gestion des conflits avec la Russie.

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