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Les parents aisés parlent peu d’argent avec leurs enfants

Les résultats d’une étude menée aux États-Unis montrent que, pour beaucoup de parents ayant des salaires confortables, leurs revenus ne concernent pas leur progéniture.

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Le monopoly | William Warby via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New York Times

17: c’est la proportion de parents qui ont répondu être enclins à évoquer les questions d’argent avec leurs enfants avant leur 18 ans, rapporte le New York Times. Ce pourcentage provient d’une étude sur les discussions familiales autour des salaires réalisée par Spectrem’s millionaire corner, une entreprise américaine qui permet aux personnes aisées de répondre anonymement à des enquêtes.

Dans cette enquête en particulier, les personnes interrogées avaient à chaque fois six choix de réponses. À la question de savoir pourquoi elles préfèrent ne pas parler de leur porte-monnaie avec leurs enfants, 32% ont répondu que ça ne les regardait pas. Un choix remis en cause par le chroniqueur du journal:

«Cette réponse récurrente est peut-être la plus mauvaise de toutes. D’abord, car ce n’est pas vrai. Si vous êtes un enfant dans une famille, ses revenus et ses dépenses vous affectent de multiples manières. Donc bien sûr que ça vous regarde.»

Tabou

Concernant les autres réponses, 9% ont déclaré ne pas vouloir que leurs enfants partagent ces informations avec d’autres personnes et 13% ont expliqué avoir peur des conséquences que cela pourrait avoir sur leurs enfants. Mais les réponses ne vont pas toutes dans ce sens. Pour certains parents aisés, divulguer des informations sur leurs finances est nécessaire en cas d’urgence ou tout simplement pour sensibiliser les enfants ou adolescents au coût de la vie.

Reste une question: est-ce que les parents ayant de moins bons revenus parlent plus de leur argent? C’est probable, répond l’auteur de l’article du New York Times:

«Les parents plus pauvres vont probablement  plus en parler. Souvent par nécessité, car en parler avec les enfants est un moyen d’évacuer un peu la pression financière. Ou alors parce que leurs salaires sont moyens ou connus comme dans la fonction publique et donc ils se moquent que leurs enfants en parlent.» 

Pour une psychosociologue interrogée récemment par Atlantico, parler d’argent avec ses enfants serait aussi un tabou en France. Paradoxal selon elle car, si les parents ont souvent des difficultés à en parler, ils seraient aussi nombreux à considérer que, si leurs enfants ne travaillent pas bien à l’école, ils n’auront pas un bon travail et donc gagnerons moins d’argent.

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